Indonésie : Bangka [Sulawesi] + Rao [Halmahera] + Raja Ampat [Papouasie] - juillet 2019
Raja Ampat, ce sont les plus belles plongées de ma vie. Mais attention, un voyage à Raja Ampat exige de se comporter en visiteur responsable. Le tourisme, en plein essor dans ces îles indonésiennes, met en péril l’un des plus magnifiques réservoirs de biodiversité de la planète.
Vous rêvez d’aller à Raja Ampat ? De plonger dans ses eaux turquoise et poissonneuses ? Je récapitule ci-dessous en 16 points les choses à savoir avant de partir, et les infos utiles pour préparer son voyage…
Sommaire
- Un paradis naturel à préserver
- Où est Raja Ampat ?
- Je ne suis pas une agence de voyage
- Tous mes voyages-plongée à Raja Ampat
- Quand aller à Raja Ampat ?
- Comment aller à Raja Ampat ?
- N’oubliez pas le permis
- Les resorts de plongée
- Les croisières-plongée
- Les hôtels à Sorong
- Les homestays
- Kayak et nature
- Se déplacer dans l’archipel
- Plongée à Raja Ampat : les meilleurs sites
- Une nature menacée
- Des livres sur Raja Ampat
1. Raja Ampat, un paradis naturel à préserver
Raja Ampat signifie “les Quatre Rois”. Situé dans l’extrême est de l’Indonésie, c’est un vaste archipel composé de quatre îles principales (Waigeo, Batanta, Salawati, Misool) et d’une multitude d’îlots karstiques couverts de jungle, plongeant dans l’eau turquoise. Un environnement extraordinaire et splendide.
Admirez ci-dessous, à 360°, le point de vue depuis l’île de Piaynemo, emblématique de la région…
Ci-dessus, le “viewpoint” spectaculaire de Piaynemo sur les îlots de Fam, emblématique des paysages de Raja Ampat… On aperçoit Otto, mon super guide de plongée papou, et ma binôme Sarah.
Raja Ampat est un archipel exceptionnel, pour sa beauté et sa biodiversité, sur terre comme sous l’eau. Ce bout du monde magnifique, resté longtemps isolé, est en plein dans le fameux Triangle de Corail, entre océans Indien et Pacifique. En France, le grand public a découverts ces îles sauvages à la télé, avec les émissions Ushuaïa en 2008 et Koh-Lanta en 2011… .
Mais le développement touristique de la région s’est accéléré dans la décennie qui a précédé le Covid. Avec des conséquences désastreuses sur l’environnement… Présenté comme une “destination de rêve” ou “le dernier paradis” aux touristes privilégiés que nous sommes, Raja Ampat est avant tout un trésor naturel qui doit être préservé, protégé. Or il faut bien avoir conscience que chacune de nos visites et de nos plongées a un impact sur cet écosystème unique et fragile, ainsi que sur les communautés papoues qui vivent là-bas…
Je vous invite à soutenir les initiatives de l’association franco-indonésienne The SEA People – Orang Laut (Le peuple de la mer), qui veut encourager un écotourisme viable pour tous (habitants, visiteurs, opérateurs de tourisme, autorités gouvernementales) avec la réouverture des frontières post-Covid, après le boom de fréquentation en 2019. J’en parle dans cet article que j’ai écrit pour Ouest-France, à la veille de la Journée mondiale de l’océan du 8 juin 2022 :
➜ Raja Ampat, ces îles paradisiaques qui veulent transformer les touristes en protecteurs des coraux

À lire aussi : cet inquiétant état des lieux dressé en 2020 par l’association The Sea People – Orang Laut. Il détaille les dégâts causés notamment aux récifs coralliens par un développement touristique trop rapide et non-viable à Raja Ampat :
➜ Raja Ampat : Des récifs menacés
Depuis mars 2020, “grâce” au Covid, le flux touristique s’est tari, contribuant à protéger les fabuleux récifs coralliens de l’archipel. Le 20 Heures de France 2 a diffusé, mercredi 12 janvier 2022, un reportage sur Raja Ampat, visible en replay ici : Raja Ampat, un archipel indonésien au paradis de corail. On y suit notamment Arno Brival de l’asso The SEA People, et Dolvinus Awom, l’un des guides de plongée de Papua Diving. Je vous mets le player vidéo ci-dessous :


Mise à jour [2017]. Les craintes que je formulais ci-dessus dès 2013 ont trouvé une triste illustration avec un accident survenu le 4 mars 2017 dans les eaux de Raja Ampat : un gros navire de croisière touristique britannique, genre “immeuble flottant”, le Caledonian Sky, a dévasté une petite portion d’un spot connu des plongeurs sous le nom de Cross Over, devant la côte nord-est de l’île de Kri… 😡 Ce genre de navire n’a rien à faire ici ! Pour en savoir plus, je vous renvoie sur les liens ci-dessous :
→ Indonésie : un navire endommage des récifs exceptionnels [fr]
→ Cruise Ship hits Crossover Reef : The Impact on the Reef [en]
→ Saving Raja Ampat waters with tourism [en]
Je suis pour ma part retournée en juillet 2017 à Raja Ampat, et j’ai plongé sur le site en question. Les dégâts, juste devant la plage (comment peut-on oser venir si près de la côte avec un si gros bateau ?) ne concernent heureusement qu’une toute petite zone. Mais sous l’eau, l’endroit où le bateau a raclé et fracassé le récif, à quelques mètres de profondeur, était tout gris et jonché de coraux morts. Le contraste était saisissant avec les récifs frétillants de vie tout autour.
2. C’est où, Raja Ampat ?
Vous avez du mal à situer Raja Ampat ? Comme je le disais plus haut, ce sont des îles situées dans l’extrême est de l’Indonésie. L’archipel, au large de l’île de Nouvelle-Guinée, fait partie de la province ou région appelée Papouasie occidentale (Papua Barat en indonésien). C’est là :

Petit rappel historico-politique : la moitié occidentale de l’immense île de Nouvelle-Guinée (autrefois colonisée par les Néerlandais) a été annexée par l’Indonésie dans les années 1960 (la moitié orientale est devenue l’État indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée). À l’époque, l’armée indonésienne a commis des massacres. De nos jours, un mouvement séparatiste papou continue de mener des actions et les autorités indonésiennes n’hésitent pas à réprimer brutalement toute opposition.
En mars 2022, le projet de loi du gouvernement indonésien visant à découper la Papouasie en nouvelles provinces, sans consultation de la population locale, a provoqué une vague de protestations, et des manifestants papous ont été tués par la police. Amnesty International a publié un rapport dénonçant la répression accrue autour de la mine d’or de Wabu Block dans le département d’Intan Jaya (centre-nord).
En avril 2021, des représailles militaires ont été lancées dans la région de Puncak après la mort du chef des services de renseignement lors d’échanges de tirs avec des indépendantistes papous.
En août 2019, de violentes émeutes ont éclaté à Manokwari, Sorong et Fakfak, après l’arrestation à Java d’étudiants papous indépendantistes, sur fond de tensions racistes : le gouvernement a alors coupé internet en Papouasie et y a envoyé un millier de soldats en renfort.
En juillet 2017, près de vingt ans après la tuerie de Biak (1998), les militaires et policiers indonésiens ont procédé à des arrestations de masse à Nabire et Sentani, tandis qu’une pétition pour la Papouasie Occidentale tentait la même année de faire entendre la voix des Papous sur la scène internationale.
Je referme cette parenthèse, mais quand on va là-bas en tant que touriste, il faut avoir conscience que la région est instable et pas tout à fait un “paradis” pour tout le monde…
La plupart des voyageurs accèdent à Raja Ampat via l’aéroport de Sorong, en face des îles. Sorong est un port minier et industriel, sans grand charme, d’environ 260 000 habitants aujourd’hui, où est bien visible l’un des fléaux qui touche les eaux indonésiennes : la pollution par le plastique.
(Sur ce thème, je vous invite à lire cet article, publié par la Fondation Tara après une escale de la goélette scientifique à Sorong fin décembre 2017 → Indonésie : l’océan suffoque sous le plastique)
Sorong est située sur le “bec” de la pointe de la Papouasie Occidentale, joliment surnommée “Péninsule de la tête d’oiseau” (Bird’s Head Peninsula en anglais) en raison de sa forme.
Quand on arrive à Sorong en avion, ça ressemble à ça :


À Wasai, sur Waigeo, la grande île au cœur de l’archipel de Raja Ampat, au large de Sorong, un second aéroport a été inauguré en mai 2012 (lire aussi ici : Raja Ampat gets a new airport). Dès 2014, il était apparemment possible de faire la traversée Sorong-Wasai par la voie des airs, via de petits coucous à hélices affrétés par la compagnie locale Susi Air. Mais en 2016, on m’a rapporté que l’aéroport Marinda de Wasai n’était pas vraiment opérationnel et ne servait que rarement, lors de visites officielles…
Wings Air (filiale de Lion Air) a tenté de lancer un vol Manado-Wasai. Mais l’aéroport de Sorong ayant été agrandi et modernisé, celui de Wasai ne semble finalement pas destiné à devenir la nouvelle porte d’entrée aérienne à Raja Ampat annoncée par le président Joko Widodo après sa visite de 2016. La liaison de Wings Air appelée “Manado – Raja Ampat” que j’ai déjà aperçue sur les écrans d’information à l’aéroport a cumulé retards et/ou annulations depuis son lancement, et il semble même (info de 2018) qu’elle soit plus ou moins suspendue…
En revanche, l’aéroport de Sorong, lui, s’est métamorphosé : il a été complètement refait à neuf et agrandi ! Résultat : l’archipel, qui était longtemps resté à l’écart du tourisme dit “de masse”, voit le nombre de visiteurs étrangers et indonésiens croître d’année en année. À titre d’exemple, concernant le tourisme de la plongée : d’une douzaine d’opérateurs de liveaboards (croisières-plongée) au début des années 2010, on est passé à plus d’une centaine en 2019… 😱
Quant au tourisme tout court, depuis la visite du président Jokowi (Joko Widodo) en 2016, la manière dont les autorités indonésiennes ont commencé à développer et promouvoir la destination (notamment sur les réseaux sociaux avec le mot-clé #lastparadise) me fait plutôt peur. Par exemple, à l’île de Piaynemo dont je parlais plus haut, des tas de panneaux, plateformes et nouveaux escaliers ont été installés partout. De grosses lettres blanches façon Hollywood, clamant P I A Y N E M O, ont même été accrochées sur une falaise karstique à l’entrée de la baie… Une horreur spécialement dédiée aux instagrameurs, je suppose.
À lire (en anglais) → Infrastructure Development to Boost Tourism in Raja Ampat
Bref, je crains que ce ne soit le début de la fin. Paradoxalement, je me réjouis presque que la crise sanitaire du Covid-19 ait (provisoirement) stoppé le flot touristique en pleine expansion dans la région. Je prends conscience avec un pincement au cœur que la relative tranquillité de Raja Ampat que j’aie connue et son isolement protecteur appartiennent désormais au passé… 😢
Ci-dessous, quelques images paisibles de paysages et de gens, datant des années 2010…









3. Je ne ne suis pas une agence de voyage
Je me permets un petit avertissement amical, avant d’aller plus loin : je reçois énormément de messages de la part de gens qui me prennent, à tort, pour une agence de voyage ou pour l’agent d’un tour-opérateur… Certains m’envoient même des demandes de réservation !!! 😂 C’est fou…
Je n’ai rien à vendre et je n’organise pas de voyages. Pour dissiper tout malentendu, sachez que je blogue ici sur mes voyages et mes plongées pour le plaisir, sans motivation mercantile, et que personne ne me paye pour le faire (cliquez ici pour en savoir plus sur moi).
Concernant les hôtels, les tour-opérateurs, les centres de plongée que je mentionne : je ne peux absolument pas vous donner leurs tarifs ni leurs disponibilités… Si vous avez besoin d’un renseignement sur leurs prix, leurs prestations, etc. demandez-le leur directement ! Tous ont une page de contact sur leurs sites web.
Ayez aussi conscience que tout change très vite dans cette région de Papouasie occidentale, qui est en plein développement touristique. La première publication de cet article date de 2013, mais je continue de le mettre à jour au fil des années qui passent et de mes nouveaux voyages plongée à Raja Ampat (je l’ai encore actualisé en 2023).
Enfin, prenez le temps de mener vos propres recherches. La paresse de certains aspirants voyageurs me sidère un peu, parfois… Nous vivons une époque formidable, où chacun a accès à un outil gratuit, drôlement efficace, mis à jour en temps réel, qui s’appelle Google. 😜 Et désormais, vous pouvez même demander conseil à ChatGPT.
4. Mes précédents voyages à Raja Ampat
Contrairement à d’innombrables fournisseurs de conseils sur les réseaux sociaux, je n’ai pas la prétention d’offrir ici le guide “ultime” sur Raja Ampat ni de vous vendre la destination comme “le dernier paradis”… Comme je disais plus haut, les choses changent tellement vite, là-bas ! D’ici peu de temps, vu l’affluence croissante de plongeurs et de touristes, indonésiens et internationaux, rien ne sera plus tout à fait pareil.
J’ai déjà observé des changements notables, entre mes premiers voyages plongée de 2012 à Raja Ampat et les derniers en date (décembre 2018 et juillet 2019)… Et j’ai déjà publié pas mal d’articles auxquels vous référer sur ce blog. Vous pourrez toujours les retrouver ici, au bout de ces liens :
→ Voyage Raja Ampat + Bali : mars 2012
→ Voyage Alor + Raja Ampat : juillet 2012
→ Voyage Raja Ampat : janvier 2015
→ Croisière Banda + Raja Ampat : octobre-novembre 2015
→ Voyage Komodo + Raja Ampat : juillet 2016
5. Quand aller à Raja Ampat pour plonger ?
Bonne nouvelle : on peut plonger toute l’année dans le nord de Raja Ampat (les îles autour du détroit de Dampier, au large de Sorong). Mais pour optimiser son séjour, il y a des subtilités à connaître sur le climat et la météo de cette région, la Papouasie occidentale, qui diffèrent du reste de l’Indonésie.
Normal, on n’est plus vraiment en Asie, mais en Océanie…
- D’octobre à avril : c’est la période considérée comme optimale pour plonger. Correspondant à la mousson du nord-ouest, cette saison est souvent qualifiée de “sèche” par les tour-opérateurs. En réalité, il peut quand même pas mal pleuvoir (en particulier en décembre et en janvier). Non, la vraie différence avec la saison dite “humide” de mai-septembre (mousson du sud-est), c’est qu’il n’y a quasiment pas de vent ni de houle. Les conditions sont donc idéales pour naviguer et c’est la haute saison touristique pour les croisières-plongée. C’est aussi une période où le plancton prolifère : la visibilité sous l’eau est alors moins bonne (parfois pourrie), mais on a de ce fait plus de chance de rencontrer des raies mantas, en particulier les immenses raies océaniques, et de les voir former un ballet spectaculaire au site Manta Sandy (hélas, depuis 2015, on les y voit moins souvent, le trop grand nombre de bateaux et de plongeurs les a fait fuir).
- Bon à savoir pour mai-juin : c’est un peu la période creuse touristique, c’est donc le bon plan pour les plongeurs d’y aller à ce moment-là, car les resorts proposent régulièrement des promos intéressantes sur leurs packages “hébergement + plongée”.
- De mai à septembre : on peut plonger dans le nord de Raja Ampat mais pas dans le sud. On est à cette période sous l’influence de la mousson du sud-est, dite “humide” (mais question précipitations, la différence n’est pas très marquée avec la saison dite “sèche” d’octobre à avril). En fait, ce qui distingue les deux saisons comme je disais plus haut, c’est le vent. Entre mi-mai et mi-septembre, ça peut souffler pas mal, avec une mer alors très agitée… Si on est basé à terre sur une île dans l’archipel Nord, pas de souci pour plonger sur des sites proches, mais les sorties plus lointaines seront dépendantes de la météo et de la houle (c’est pour ça qu’il n’y a pas ou peu de croisières organisées pendant cette période). En revanche, l’archipel Sud de Raja Ampat (Misool et ses alentours) est, lui, beaucoup plus exposé aux vents de mai à septembre : il est donc difficile voire exclu d’y naviguer et d’y plonger à cette période. Les raies-mantas se font aussi plus rares, car il n’y a plus autant de plancton près de la surface, mais la visibilité sous l’eau m’a semblé globalement meilleure (allez voir la vidéo que j’ai faite ici en juillet 2016).
- Alors, quand est-ce qu’il fait beau ? Quelle que soit la saison, le ciel est très changeant à Raja Ampat. Ça alterne entre le grand soleil, le ciel gris et la pluie de façon à peu près égale, pour ce que j’ai pu en juger lors de mes différents séjours (en décembre, en janvier, en mars, en juillet), que l’on soit sous l’influence de l’une ou l’autre mousson. Les averses sont souvent très localisées. Il n’est pas rare d’observer un gros nuage déverser des rideaux de pluie sur une île en face à quelques kilomètres de distance seulement, alors qu’il fait grand soleil sur l’île où l’on est, par exemple…
- La température de l’air est stable (25°C la nuit, 30°C le jour), celle de l’eau est constante, autour de 28°C. On est au niveau de l’équateur, donc, en gros, il fait toujours chaud et humide. Le climat est réellement “équatorial” toute l’année, sans grosse variation saisonnière, hormis le vent dont je parlais plus haut. Après, la météo n’est pas une science exacte, et en plus le climat se détraque. On peut donc tomber sur une semaine pourrie. Ou plusieurs jours d’affilée de grand beau temps. Ou pas. Ou avoir les deux saisons dans la même journée…
6. Comment aller à Raja Ampat ?
ÉTAPE 1 : s’envoler pour l’Indonésie
Pour aller à Raja Ampat, il vous faudra d’abord organiser votre voyage jusqu’en Indonésie, ou bien jusqu’à un pays voisin disposant de liaisons pratiques pour l’Indonésie (Bangkok en Thaïlande, Kuala Lumpur en Malaisie, ou bien Singapour, par exemple).
- PRIX. Comptez 450 € à 900 € (selon promos, compagnies et saisons) pour un vol sec A/R Paris-Jakarta (du moins telle était la fourchette des tarifs, avant le Covid). À cela s’ajoute le tarif du vol A/R Jakarta-Sorong, de 150 € à 300 €.
En Indonésie, Raja Ampat fait partie de la province désormais appelée Papua Barat (Papouasie occidentale), comme je l’expliquais plus haut, anciennement Irian Jaya (nom d’abord donné par les Indonésiens).
C’est loin, très loin, dans l’extrême est du pays, à l’opposé de la capitale Jakarta. Dites-vous bien que l’Indonésie s’étire sur trois fuseaux horaires, c’est immense… Quand on décolle de l’Europe, le trajet jusqu’à Sorong peut difficilement se faire d’une traite.
- TEMPS DE TRAJET. Comptez donc au minimum deux jours (vols Paris-Jakarta, puis Jakarta-Sorong, puis la traversée en bateau) pour rallier Raja Ampat depuis la France. Ce qui représente, en comptant l’aller puis le retour, quatre jours cumulés ! Un très long voyage… Pour que ça en vaille la peine, prévoyez de rester suffisamment de temps à Raja Ampat et/ou combinez le séjour avec d’autres destinations en Indonésie.
ÉTAPE 2 : organiser le trajet jusqu’à Sorong
Sorong, en Papouasie Occidentale, est la porte d’entrée pour l’archipel de Raja Ampat. Pour rallier Sorong depuis la capitale indonésienne Jakarta, il y a plusieurs possibilités (j’ai mis à jour les infos en août 2019, mais prenez le temps de vérifier directement auprès des compagnies, bien des choses ont dû changer depuis 2020 avec le Covid) :
- VOLS DIRECTS. La durée d’un vol Jakarta-Sorong est d’environ 4 heures. Avant le Covid, trois compagnies proposaient des vols directs : Batik Air (filiale de Lion Air), Garuda Indonesia, et, depuis septembre 2019, AirAsia (lowcost malaisienne qui a des filiales dans toute l’Asie du Sud-Est). Xpress Air qui a été la pionnière sur cette liaison n’opère plus. Les vols directs de Nam Air (filiale de Sriwijaya), lancés en 2015, n’existent plus depuis fin 2018 (Garuda a racheté Sriwijaya / Nam Air via sa filiale Citilink et reprend peu à peu leurs liaisons). J’ai déjà volé plusieurs fois sans souci avec toutes les compagnies que je cite (réservations faites sur leurs sites internet depuis chez moi en Bretagne avec ma carte bancaire française sans problème). Vérifiez bien, quand vous réservez, que vous choisissez un vol direct (dans la liste, figurent aussi les vols avec escale).
- VOLS AVEC ESCALE. Lion Air, Batik Air, Sriwijaya Air et Garuda font la liaison domestique Jakarta-Sorong avec escale, le plus souvent sur l’île de Sulawesi, soit à Manado (la grande ville du Nord), soit à Makassar (la grande ville du Sud, appelée aussi Ujung Pandang).
Makassar et Manado sur l’île indonésienne de Sulawesi sont en effet les deux principaux “hubs” aériens pour Sorong. Ces aéroports sont faciles à rejoindre depuis l’Indonésie en vols domestiques, que ce soit depuis la capitale Jakarta donc, ou bien depuis Bali (aéroport de Denpasar).
On peut aussi rejoindre Makassar et Manado en vols internationaux depuis les hubs aériens des pays voisins : par exemple Kuala Lumpur en Malaisie, ou bien encore Singapour.


Comment trouver les vols intérieurs ?
Très pratique pour faire ses petites recherches : le site Nusatrip.com (c’est un peu l’équivalent de Skyscanner pour les vols domestiques en Indonésie). On peut aussi y réserver ses billets, mais pour ma part, que ce soit en Indonésie ou en France, je préfère toujours aller sur le site de la compagnie repérée et réserver directement à la source plutôt que de passer par un intermédiaire.
Je vous mets ci-dessous les liens vers les sites des différentes compagnies aériennes, où on peut vérifier les horaires, les disponibilités et réserver son billet en ligne avec une carte bancaire, y compris depuis la France (ce qui n’était pas toujours possible il y a quelques années). Je les ai tous testés au moins une fois avec succès.
- Vol Jakarta-Sorong direct : les seules liaisons sans escale sont opérées par Batik Air, Garuda Indonesia et AirAsia.
- Vol Jakarta-Sorong avec escale : la Garuda et Lion Air / Batik proposent des liaisons, il y a un stop à Manado ou Makassar généralement, parfois Ambon ou autre… Sriwijaya Air propose aussi des vols avec escale.
- Vols pour Makassar ou pour Manado : au départ de Jakarta, Bali-Denpasar, Kuala Lumpur, Singapour : on trouve plein de possibilités sur les sites des compagnies Air Asia, Garuda, Sriwijaya Air, Lion Air, Silk Air (filiale de Singapore Airlines), etc.
- Vols Manado-Sorong : la Garuda a désormais une liaison, qui s’ajoute à celles de Lion Air (ou sa filiale Wings ou la compagnie associée Batik).
- Vols Makassar-Sorong : j’ai pour ma part déjà volé avec Sriwijaya Air et avec Garuda… Vérifiez désormais les offres existantes chez Lion / Batik aussi… Les gens qui tiennent hôtels et resorts à Raja Ampat sont généralement bien au courant des évolutions des liaisons aériennes, renseignez-vous auprès d’eux.
⚠️ Attention, il y a souvent des changements dans les horaires et les connexions des vols intérieurs. À l’époque où j’ai publié ce post, la compagnie Batavia Air a fait faillite (j’ai dû m’asseoir sur mon billet et trouver un autre vol) et la compagnie Xpress Air a annulé ses vols (avant de les reprendre, puis de les supprimer à nouveau)… Vérifiez toujours la veille du départ si vous le pouvez que les horaires sont bien restés les mêmes (il m’est arrivé une fois d’avoir un décollage AVANCÉ d’une heure, sans être prévenue !). Sachez aussi que des retards d’une à deux heures sont souvent la norme en Indonésie.
⚠️ Source de confusion pour beaucoup de voyageurs : Makassar est souvent désignée par son autre nom, Ujung Pandang, sur les sites de réservation en ligne. Pensez-y quand vous faites vos recherches…
⚠️ Notez qu’il vous faudra peut-être prévoir une nuit à Makassar ou à Manado. Bon à savoir : il y a un Ibis Budget dans l’aéroport de Makassar, pour grappiller quelques heures de sommeil, avant le décollage à l’aube de la plupart des vols pour Sorong. J’y ai dormi plusieurs fois…
⚠️ Si vous ne vous sentez pas de réserver vous-même les vols intérieurs, ou si le site web de la compagnie aérienne qui vous intéresse ne fonctionne pas – il y a parfois des bugs ou des problèmes de sécurité sur les sites indonésiens – vous pouvez toujours demander à l’hôtel ou à la structure de plongée qui vous accueillera de s’occuper de réserver les vols intérieurs pour vous, ou de vous communiquer le contact d’un agent local. Sinon, on peut réserver ses vols indonésiens sur le site Nusatrip.com, dont je parlais plus haut (je n’ai pas testé moi-même). Vous trouverez plus bas des liens vers les resorts à plongeurs de Raja Ampat. Ils ont tous une page explicative “How to get there” indiquant les vols pour Sorong et les trajets possibles pour organiser votre voyage. Enfin, si vous n’avez pas du tout envie de vous occuper de tout ça, le plus simple est de vous tourner vers un tour-opérateur de plongée, qui vous organisera l’ensemble du voyage et du séjour selon vos souhaits.
7. N’oubliez pas le permis
Il y a un droit d’entrée à payer pour visiter le parc maritime naturel de Raja Ampat : il est de 700 000 roupies indonésiennes (environ 45 €) pour les visiteurs étrangers depuis le 20 décembre 2019. Voir la page Entry Permits sur le nouveau site officiel Raja Ampat Marine Park, ou bien la page Raja Ampat Marine Park entry permit sur l’excellent site Stay Raja Ampat, qui est une précieuse source d’informations touristiques régulièrement mise à jour sur la région. Si vous trouvez des indications de prix différents en cherchant sur internet, c’est normal, il y a eu plusieurs changements de tarif ces dernières années.
Ce permis est valable un an de date à date. On vous donne une carte en plastique indiquant cette période de validité, avec votre nom et numéro de passeport inscrits au verso et, pour les plongeurs, un badge en plastique à accrocher à la stab.
Si vous avez organisé votre voyage à Raja Ampat avec une structure de plongée officielle (resort, croisière), pas la peine de vous en soucier. Les hôtels et tour-opérateurs l’achètent à l’avance pour leurs clients (les homestays, eux, ne sont pas autorisés à le faire et ne peuvent pas rendre ce service). Le montant est alors ajouté ou inclus à votre note et le permis vous est remis par le personnel de l’hôtel ou du bateau lors de votre check-in.
Si vous êtes un voyageur indépendant prévoyant de loger en homestay : c’est à vous de vous procurer ce permis. Il y a eu plusieurs changements, ces dernières années… Il y a désormais deux bureaux officiels pour retirer son permis : un à Sorong, au port (Bintang Marina), et un à Wasai (où accoste le ferry sur l’île de Waigeo). Je vous remets ci-dessous le lien du site Stay Raja Ampat qui compile toutes ces infos, et qui est régulièrement mis à jour, ainsi que le lien vers le site officiel du parc marin de Raja Ampat…
➜ Raja Ampat Marine Park Entry Permit
➜ Where to buy your Marine Park Entry Card
⚠️ Petit conseil : retirez bien le permis dans un bureau officiel, et ne l’achetez surtout pas en ligne ni à des personnes qui pourraient vous aborder à la sortie du ferry. Vous risquez de payer plus cher et/ou de vous faire remettre un permis non-valable… Bref, attention aux arnaqueurs !
Ce droit d’entrée est destiné à financer les actions de conservation dans l’aire maritime protégée, à alimenter un fonds communautaire local (70%) et à soutenir le développement de la région (30%). Ci-dessous, un petit graphique (datant d’avant 2020, quand le fee était à 1 million) indiquant où va l’argent :
PAS BESOIN DE SURAT JALAN. Enfin, je le précise ici car on me pose souvent la question (info valable à ce jour, à ma connaissance) : non, vous n’avez pas besoin d’un autre permis appelé Surat Jalan, pour simplement aller jusqu’à Sorong ou Wasai et faire du tourisme dans l’archipel de Raja Ampat. Le Surat Jalan n’est requis que pour circuler ailleurs dans l’immense Papouasie, notamment dans des zones jugées “sensibles” par le gouvernement qui ne tient pas trop à ce que des journalistes, en particulier, s’intéressent de trop près à la région et à la répression contre les indépendantistes papous… À lire sur le sujet, cet article (de 2015) de Human Rights Watch :
→ Indonésie : lever les entraves à l’accès à la Papouasie
8. Les resorts de plongée
Précision : quand j’utilise le mot “plongée” ici, je parle de plongée sous-marine avec bouteille, pas de baignade avec palmes-masque-tuba (appelée PMT en français ou snorkeling en anglais) qui peut quasiment se pratiquer partout au gré de ses envies. Attention avant de vous mettre à l’eau, renseignez-vous sur les courants du coin, qui peuvent être traitres…
Pour plonger dans de bonnes conditions de confort et de sécurité à Raja Ampat, en étant basé à terre, il est préférable selon moi de s’adresser à l’un des resorts de plongée du coin. Je me suis aperçue que le terme “resort” (complexe touristique fournissant d’autres services que le seul hébergement) n’était pas très familier aux francophones. Bref, ici ce sont tout bêtement des hôtels (souvent des bungalows face à la mer) qui font aussi centre de plongée.
Par rapport aux croisières-plongée, c’est l’option qui a ma préférence. Pourquoi ? D’une part, les guides des resorts de plongée connaissent souvent bien mieux les sites de Raja Ampat que ceux des bateaux de croisière. D’autre part, les structures basées sur place sont souvent plus impliquées dans les programmes environnementaux locaux, et beaucoup plus concernées par la protection du parc maritime que les opérateurs de croisière, qui, eux, ne font que passer le temps de la haute saison…


Attention, les resorts de plongée à Raja Ampat ne sont pas bon marché et de manière générale, les prix pratiqués dans l’archipel pour les prestations touristiques n’ont rien à voir avec le reste de l’Indonésie.
Du coup, de nombreux touristes limités par leur budget choisissent de plonger avec les “homestays”, ces hébergements simples et pas chers tenus par des familles papoues (souvent de simples paillotes avec un matelas et une moustiquaire). Soyez vigilants : ils sont de plus en plus nombreux à proposer de la plongée-bouteille dans leurs activités, mais sans forcément avoir les autorisations requises pour le faire ni les compétences ni du matériel en bon état… Les resorts de plongée, eux, disposent en principe d’équipements et de compresseurs entretenus, de guides formés, de bateaux adaptés et de moniteurs certifiés pour les formations (PADI, CMAS, SSI, etc.).
Je ne saurais donc trop vous recommander la prudence, si vous décidez de plonger avec un homestay. Mieux vaut venir avec son propre équipement, vérifier l’état du compresseur et surtout être un plongeur autonome, voire aguerri, ayant l’expérience des courants. Si vous lisez l’anglais, je vous invite à lire les avertissements à ce sujet sur le site StayRajaAmpat, qui vont dans le même sens → Diving with Raja Ampat homestays
En alternative aux resorts, il y a l’Arborek Dive Shop, petit centre de plongée local situé sur l’île d’Arborek. Il permet de plonger à moins cher et fonctionne pour l’hébergement avec les homestays de l’île (voir la page sur StayRajaAmpat). L’Arborek Dive Shop a très bonne réputation. Je ne l’ai pas testé moi-même, mais tout le monde m’en a dit du bien, tant des touristes plongeurs que le personnel de différents resorts à Raja Ampat… Il est tenu par deux passionnés, Githa (que j’ai rencontrée) et Marsel, très impliqués dans des programmes environnementaux pour préserver les récifs et lutter contre la pollution. Pour les contacter : la page Facebook Arborek Dive Shop, l’e-mail arborekdiveshop@gmail.com, par tél. ou WhatsApp au (+62) 822 3873 4552.

Pour ma part, en tant que plongeuse photographe voyageant avec du matériel encombrant, j’ai adoré le confort, le service et le cadre du magnifique Sorido Bay Resort. Vraiment le grand luxe, dans ces contrées. J’y suis allée deux fois en 2012 quand je découvrais Raja Ampat, et j’y suis retournée plusieurs fois par la suite. Comme le Kri Eco Resort voisin (plus abordable), le Sorido est idéalement situé sur l’île de Kri, dans le détroit de Dampier, où sont concentrés les sites de plongée les plus fameux.
Ces deux resorts sont gérés par la société Papua Diving. Ils ont été créés par le pionnier de la plongée à Raja Ampat, le Néerlandais Max Ammer, un sacré personnage !

D’autres expériences… Ma sœur, qui n’est pas plongeuse, a, elle, testé Raja4Divers il y a de cela quelques années et elle a adoré. Marc et Isa, un couple de plongeurs baroudeurs, ont testé en avant-première le Raja Ampat Dive Lodge en 2009 et ils ont beaucoup aimé. Anne-Sophie et Marco, un autre couple de voyageurs plongeurs, ont quant à eux été enchantés de leur séjour à Papua Explorers en 2014, puis de celui qu’ils ont fait à Papua Paradise en 2016 (leur seul regret pour ce resort-là, en tant que plongeurs, était sa situation éloignée par rapport au détroit de Dampier où se trouvent les spots les plus connus, mais en compensation Emma le dugong leur a rendu visite, et par la suite ils ont même travaillé pour ce resort pendant une année).
Vue aérienne sur l'île de Kri, avec, au premier plan, le Sorido Bay Resort et son incroyable trou bleu dans le corail, et sur la droite, le Kri Eco Resort. Raja Ampat, Papua Barat, Indonésie. (Photo : Papua Diving)
Natan, mon super guide papou, au Sorido Bay Resort de l'île de Kri. Raja Ampat, Papua Barat, Indonésie. Mars 2012.
Briefing avec Otto sur le ponton du Sorido Bay Resort. (Raja Ampat, Indonésie, janvier 2015)
Mon bungalow donne directement sur la plage. Kri Island, Raja Ampat, Papua Barat, Indonésie. Mars 2012.
Sorido Bay Resort
Le ponton au-dessus du corail
Intervalle de surface à Manta Sandy. (Raja Ampat, juillet 2012)
Voici la liste des resorts de plongée qui existent, à ma connaissance et à ce jour (je tiens cette liste à peu près à jour au fil des années) :
- Kri Eco Resort – par Papua Diving (sur Kri)
- Sorido Bay Resort – par Papua Diving (sur Kri)
- Papua Explorers (sur la côte sud de Gam, en face de Mansuar)
- Raja Ampat Biodiversity Eco Resort (sur la côte nord-est de Gam)
- Raja Ampat Dive Lodge – par Grand Komodo (sur Mansuar)
- Raja4Divers (sur Pef, au nord-ouest de Gam)
- Papua Paradise (sur Birie, près de Batanta)
- Cove Eco Resort (sur Yeben, près de Piaynemo)
- Agusta Eco Resort (sur l’îlot d’Agusta, au sud de Mansuar)
- Misool Eco Resort (très grand luxe, situé dans le sud de Raja Ampat, à Misool)
- Waiwo Dive Resort (sur Waigeo)
- MahaRaja Eco Dive Resort (sur Dokri, près de Batanta)
- Meridian Adventure Dive Resort (sur Waigeo, près de Wasai)
- Yenatar Resort (sur Gam)
9. Les croisières plongée à Raja Ampat
Les croisières plongées, c’est une option intéressante pour découvrir une plus grande variété de sites et d’îles à Raja Ampat, sur de plus grandes distances. Mais la qualité des plongées peut s’en ressentir : les guides sur les bateaux ne connaissent pas toujours aussi bien les sites que ceux qui sont à l’année dans les resorts…
Croisières courtes ou longues, Nord et/ou Sud… Il y a de plus en plus d’opérateurs, de plus en plus de choix. Ne foncez pas forcément sur le tarif le plus alléchant et renseignez-vous au préalable sur les forums de plongeurs, pour savoir un peu à quoi vous attendre et si vous en aurez pour votre argent. “You get what you pay for…” On trouve en général des croisières “courtes” (5 à 7 jours, itinéraire dans le nord de l’archipel seulement, au départ de Sorong ou Wasai) et des croisières “longues” (10 à 20 jours, incluant un itinéraire vers le Sud autour de Misool, voire jusqu’à Kaimana et Triton Bay).
Il faut aussi avoir conscience que la multiplication des croisières plongée à Raja Ampat a un gros impact sur le corail et la faune récifale. Cela commence à devenir problématique depuis quelques années, avec l’affluence de bateaux et de plongeurs sur les mêmes sites… Lors de mon passage à Raja Ampat en juillet 2016, un projet de quotas, pour limiter le nombre de navires présents en même temps dans les différentes zones protégées, était à l’étude. L’installation de bouées pour les mouillages (histoire d’éviter que les bateaux ne massacrent les fonds coralliens en jetant l’ancre) est en cours.
Les croisières-plongées sont plutôt organisées entre octobre et avril, période la plus favorable pour naviguer dans la zone, comme je l’expliquais plus haut.
En mars 2012, j’avais fait une courte croisière dans l’archipel Nord avec le bateau Black Manta, qui appartenait à l’époque à la compagnie White Manta Diving, et que j’avais trouvé très bien. (Mais ce navire a été vendu depuis et il est désormais affrété par un autre opérateur qui n’offre plus les mêmes prestations…)
Lors de ma croisière, c’était un Français, l’adorable et très compétent Cédric Lesénéchal, qui était le cruise leader (il a officié ensuite plusieurs années sur le bateau Blue Manta, plus récent, de la même compagnie). Ci-dessous quelques images de cette croisière…
Croisière-plongée Raja Ampat (Black Manta). Papouasie, Indonésie. Mars 2012.
Croisière-plongée Raja Ampat (Black Manta). Papouasie, Indonésie. Mars 2012.
Croisière-plongée Raja Ampat (Black Manta). Papouasie, Indonésie. Mars 2012.
Croisière-plongée Raja Ampat (Black Manta). Papouasie, Indonésie. Mars 2012.
Croisière-plongée Raja Ampat (Black Manta). Papouasie, Indonésie. Mars 2012.
Croisière-plongée Raja Ampat (Black Manta). Papouasie, Indonésie. Mars 2012.
Cédric observe les coraux. (Raja Ampat, Papouasie occidentale, Indonésie, mars 2012)
Croisière-plongée Raja Ampat (Black Manta). Papouasie, Indonésie. Mars 2012.
- Pour repérer les croisières-plongée à Raja Ampat (et ailleurs), vous pouvez utiliser le site Premier Liveaboard Diving. Il est tenu par Jez Tryner, un photographe sub installé à Bali, qui joue les intermédiaires avec les opérateurs. Je ne le connais pas personnellement, mais j’ai utilisé ses services en 2012 et j’en ai été très contente. On avait échangé par e-mail pour régler tout un tas de détails, il était très réactif, très sympa. Sinon, dans le même style, il y a ce site-là qui est pas mal fichu aussi pour repérer les disponibilités : Liveaboard.com
- Si vous n’êtes pas à l’aise en anglais et préférez vous adresser à un intermédiaire français, il y a des offres de croisières sur le site Équilibre, lancé début 2020 par une amie, Carol, longtemps basée en Asie, ainsi que sur le site Asiaqua, géré par Olivier, un Français vivant lui aussi en Asie. Sinon, la plupart des gros tours-opérateurs de plongée francophones bien connus ont des croisières à Raja Ampat dans leurs catalogues, je vous laisse trouver ça par vous-même. Enfin, Wallacea Dive, opérateur français implanté de longue date en Indonésie, organise également des croisières à Raja Ampat désormais.
- Mise à jour. Dans la catégorie “rêve”, il y avait le magnifique et luxueux Waow, bateau bien nommé… En novembre-octobre 2015, j’ai eu la chance de pouvoir profiter d’une fabuleuse croisière-plongée à bord du Waow, des Moluques du Centre jusqu’à Raja Ampat (départ d’Ambon, arrivée à Sorong). Mais ce bateau conçu par et pour des plongeurs n’existe plus : il a brûlé et coulé fin janvier 2018. Les propriétaires ont temporairement affrété un autre voilier, le Mutiara Laut, pour continuer d’assurer les croisières, et ont envisagé de lancer un Waow 2… À suivre.
10. Hôtels à Sorong
À Sorong même, il n’y a pas quantité d’hôtels. Le plus connu a longtemps été le Je Meridien qui n’a rien à voir avec la chaîne qui porte presque le même nom. C’est là qu’on venait auparavant chercher son “tag” pour le droit d’entrée (voir plus haut).
Depuis la première édition de cet article, les options d’hébergement à Sorong se sont étoffées. Il n’y a pas un choix démentiel, mais la plupart des voyageurs n’y passent qu’une nuit, à l’arrivée et/ou au retour. Parmi les plus confortables que je peux recommander pour les avoir tous testés: le Belagri, le Swiss-Belhotel, le Royal Mamberamo.
11. Hébergements pas chers sur les îles de Raja Ampat : les homestays
Dans les îles de l’archipel, on trouve désormais quantité de “homestays” comme je le signalais plus haut. Ce ne sont pas tout à fait des logements chez l’habitant comme le laisse à penser l’expression, mais des hébergements pour les touristes construits par des familles des environs.
Le plus souvent, ce sont de simples huttes en bois et feuilles de palme, à la mode locale, au confort très rustique : un matelas par terre, une moustiquaire, des sanitaires à partager. Il est possible aussi de loger dans des homestays au cœur d’un village, comme celui de l’île d’Arborek (près du site des raies-mantas).
Pour ces hébergements très simples, les tarifs sont de l’ordre de 500 000 à 800 000 IDR par jour (30 à 50 € environ) en “fullboard”, c’est-à-dire avec trois repas inclus par personne.
Homestays sur Mansuar. Raja Ampat, (Papouasie, Indonésie. Juillet 2012)
L'intérieur d'un homestay à Raja Ampat. (Papouasie, Indonésie, mars 2012)
Homestay à Arborek. (Raja Ampat. Papouasie, Indonésie, juillet 2012)
Homestays sur Mansuar. (Raja Ampat, Papouasie, Indonésie. Juillet 2012)
Il est assez compliqué de réserver à l’avance ou de contacter les gens par internet (rares sont les connexions à Raja Ampat en-dehors des resorts, et on ne capte pas de signal mobile partout). Mais une fois à Sorong ou à Wasai, on peut facilement se renseigner et réussir à contacter les gens sur place, via notamment le petit office de tourisme et le bureau des homestays à Wasai ou par SMS. C’est une option sympa pour les voyageurs à petit budget, qui permet de favoriser la population locale papoue et de rencontrer les habitants de Raja Ampat.
Je vous mets ci-dessous quelques liens utiles (j’édite régulièrement la liste, au fur et à mesure que je trouve de nouvelles infos sur le web) :
- Budget accommodation in Raja Ampat sur l’excellent site Stay Raja Ampat qui est bourré d’infos utiles pour les voyageurs indépendants à petit budget. Le site est mis à jour très régulièrement… On y voit notamment des bungalows sur les îles de Kri, Mansuar et Arborek. Prenez le temps de parcourir les commentaires en-dessous, pour avoir des infos fraîches de voyageurs sur l’accueil et la tenue des homestays, ça peut être très variable, certains se sont pas mal dégradés d’une année sur l’autre et des voyageurs reviennent déçus (présence de rats, nourriture monotone et en quantité insuffisante, matos de plongée délabré, etc.).
- Récit très intéressant et très détaillé d’un séjour à Raja Ampat dans des homestays (Kri, Mansuar, Arborek, Gam) (séjour de mai 2017, par la photographe Marion Staderoli, qui donne plein d’infos sur plusieurs homestays et ses impressions de snorkeling, avec des photos)
- Avis sur les conditions de confort au homestay Yenkoranu sur Kri Island (compte rendu de mars 2017 par des passionnés de snorkeling)
- Séjour-plongée au homestay Yenkoranu sur Kri Island (séjour de novembre 2013, merci à Fabien pour ce compte-rendu très complet et très intéressant, publié sur Plongeur.com)
- Logistics for Raja Ampat on a budget (article de blog, avec plein d’infos pratiques, datant de juillet 2013)
- Trip report : Diving Raja Ampat on a Budget, October 2012 (compte rendu sur la plongée avec des homestays locales sur le forum Scubaboard)
- Raja Ampat sur le site East Indonesia (qui date un peu mais très complet) par Laszlo Wagner, un Hongrois très grand connaisseur de la région, et auteur entre autres d’un phrasebook d’indonésien pour Lonely Planet (sur son site, cliquez sur les onglets sur le côté pour avoir des infos détaillées sur chaque île).
- Raja Ampat : can be done on a budget (juillet 2012) (intéressant compte-rendu de voyageurs à petit budget qui sont allés à Wasai, sur le ThornTree Forum de Lonely Planet)
- Vallée de Baliem + Raja Ampat (homestay Koranu Fyak) (compte-rendu de voyage sur le blog Globe-Trotting)
12. Kayak et nature
Envie de vraie aventure en pleine nature ? Pour les baroudeurs sportifs, qui n’ont pas peur de pagayer, je vous invite à découvrir le très chouette projet Kayak4Conservation.
Soutenu par le Raja Ampat Research and Conservation Center (RARCC), ce programme vise à aider la population locale, en organisant des circuits en kayak pour les touristes un peu aventuriers.
On loue un kayak en résine (fabriqué sur place) et on rallie à coups de pagaie, en compagnie d’un guide local, des plages où on peut camper, ou bien des homestays installés pour certains dans des endroits fabuleux au cœur de l’archipel, loin de tout… Différents itinéraires, pré-établis sur une carte, sont possibles.
13. Se déplacer dans l’archipel
Il n’y a pas de liaisons régulières entre les différentes îles de Raja Ampat, hormis le ferry Sorong-Waisai qui permet de rejoindre la grande île de Waigeo. Circuler dans l’archipel est donc un peu compliqué. J’imagine qu’on peut, depuis Sorong ou Wasai, chartériser son propre bateau pour une journée ou plus. Mais il faut être un peu débrouillard, doué en négociation et savoir précisément ce que l’on souhaite…
Le gazole est cher, louer un bateau avec un gars pour naviguer est très cher et les tarifs sont parfois un peu “à la tête du client”. Voyageurs indépendants, groupez-vous !
Sinon, la plupart des homestays proposent des excursions en bateau à la journée, les tarifs varient selon la distance, les prestations.
Les îles ont l’air proches les unes des autres sur une carte, mais en réalité, la navigation prend du temps. Les bateaux locaux sont lents, et même les speed-boats des resorts ne sont pas toujours si “speed” que ça. Il suffit que la mer se forme un peu ou qu’un moteur tombe en panne pour doubler le temps de trajet. Ainsi, la traversée entre Sorong et Kri Island (où se trouvent les resorts Kri Eco et Sorido de Papua-Diving), peut varier de 1 heure 30 à plus de 3 heures…
Encore plus, peut-être, que dans le reste de l’Indonésie, il faut ici apprivoiser la notion de “jam karet” (temps élastique) !

14. Les plongées à ne pas manquer
Mon top 5 des sites de plongée de Raja Ampat Nord : Blue Magic, Sardines, Cape Kri, Otdima, The Passage… 😍
D’autres spots que j’aime beaucoup : Manta Sandy (quand il y avait des raies mantas), Sorido Wall, Five Rocks, Mike’s Point, Mioskon, Citrus Ridge, Sawandarek… 👌
Mais il y a plein plein d’autres spots de plongées magnifiques ! Et je ne connais pas très bien la région de Misool, dans le sud, mais le peu que j’ai vu est somptueux…
➜ Tous les articles sur mes plongées à Raja Ampat : un clic ici !
Raja Ampat abrite 75 % des espèces de coraux durs connues dans le monde, plus de 1 600 espèces de poissons, 6 des 7 espèces de tortues de mer, 16 espèces de mammifères marins et 699 espèces de mollusques… Ici, des courants riches en nutriments favorisent une explosion de vie marine, et le mot “biodiversité” a vraiment du sens.
Résultat, tous les sites réservent leur lot de surprises à Raja Ampat, même ceux qui sont considérés comme les moins spectaculaires. Il y a toujours un requin-tapis (wobbegong) planqué dans un coin, un hippocampe-pygmée blotti dans une gorgone, un banc de perroquets à bosse en goguette, une manta océanique qui déboule dans le bleu, un tourbillon de barracudas ou un banc de carangues qui surgit dans le courant…
Et puis il y a cette profusion permanente, hallucinante, unique, de “poiscaille” incroyablement variée, que je désigne par flemme sous l’expression “faune tropicale habituelle” dans mes carnets. Le corail est à l’avenant : exubérant, splendide, spectaculaire. Impossible de se lasser dans un endroit pareil.
On est au cœur du Triangle de Corail, c’est l’épicentre de la biodiversité marine dans la zone Indo-Pacifique. Ce sont, de loin, les fonds sous-marins les plus beaux, les plus extraordinaires qu’il m’ait été donné de voir de toute ma vie de plongeuse.
Vraiment. Je ne dis pas ça en l’air et je place Raja Ampat au sommet de mon petit top personnel des sites de l’Indo-Pacifique, devant Komodo et Sipadan !!!

15. Une nature menacée
Les îles Raja Ampat représentent un tournant dans ma vie de plongeuse voyageuse. En mars 2012, j’étais tellement enthousiaste après mon tout premier séjour là-bas, que j’y suis retournée la même année, dès le mois de juillet. Ensuite, j’ai récidivé en 2015, en 2016, en 2017, en 2018, en 2019… Chaque fois, le même enthousiasme et le même éblouissement !
Pourtant les choses commencent (hélas) à changer : les raies mantas, dérangées par les bateaux et les plongeurs, se font désormais plus rares au site de Manta Sandy. Des plages auparavant vierges sont maintenant jonchées de cocotiers coupés, pour faire place à de nouveaux homestays et resorts. Les chiens et chats apportés sur certaines plages isolées par les propriétaires de homestays sont un désastre pour la faune sauvage environnante. Et on voit à présent des speed-boats déposer quotidiennement des groupes de touristes sur le banc de sable à la pointe de l’île en face de Kri pour des pique-niques ou le coucher du soleil…
Le splendide écosystème de Raja Ampat repose sur un équilibre subtil, fragilisé par nos visites touristiques, entre autres choses. À travers mes images sous-marines, j’essaie de montrer la splendeur de ces récifs coralliens exceptionnels. De partager mon émerveillement devant cette richesse naturelle incroyable. J’espère ainsi sensibiliser et responsabiliser les plongeurs voyageurs qui rêvent d’explorer Raja Ampat, mais qui ne se rendent peut-être pas vraiment compte à quel point cette région magnifique est aussi très vulnérable. J’ai un peu peur que mes images ne soient plus un jour qu’un témoignage d’une époque révolue, des documents que l’on regardera pour se souvenir de tout ce qui a existé et disparu…
Des organisations de protection de l’environnement et des associations locales s’efforcent d’accompagner le développement de Raja Ampat, en soutenant l’éco-tourisme à travers des choix responsables à la fois sur le plan écologique et social, impliquant la population locale papoue… Je vous invite à visiter les liens ci-dessous pour les découvrir et les soutenir :
- The Sea People – Orang Laut (version française)
- Raja Ampat Research & Conservation Center (RARCC)
- Misool Foundation
- Raja Ampat conservation programs (sur StayRajaAmpat)
- Conservation International
- The Nature Conservancy
- WWF at Raja Ampat
- Barefoot Conservation
- Kalabia Education for Conservation
Prenez le temps de vous renseigner sur la structure que vous choisirez pour découvrir Raja Ampat, de vous poser des questions sur l’impact de votre visite, de vous demander à qui bénéficiera l’argent que vous dépenserez là-bas, et, bien sûr, veillez une fois sur place à agir en visiteur et plongeur responsable, à la fois vis-à-vis des habitants et de l’environnement.
16. Des livres sur Raja Ampat
Pour les plongeurs, quatre bouquins à vous recommander, en anglais :
- Diving Indonesia’s Bird’s Head Seascape. Par Burt Jones & Maurine Shimlock. La Bible sur le sujet. J’ai trouvé des exemplaires à la librairie de l’aéroport de Bali. Sinon, les resorts le vendent. Très complet, non seulement pour la partie centrale de Raja Ampat Nord (Dampier Strait), mais aussi pour toutes les autres îles, moins visitées plus loin vers le nord, qu’on fait plutôt en croisière, ainsi que pour Misool dans le sud, Cenderawasih Bay et Triton Bay.
- Diving Indonesia’s Raja Ampat. Par Burt Jones & Maurine Shimlock. C’est la version courte et allégée du premier.
- Underwater Paradise : A Diving Guide to Raja Ampat. Par Ricard Buxo. Une version light là aussi, pour une première approche de Raja Ampat.
- The Raja Ampat – Through The Lens of… Beau livre illustré par 17 photographes sous-marins de renom, dont David Doubilet, Gerry Allen, Tim Laman, Burt Jones, Maurine Shimlock…
Pour tous, en français :
- Au premier matin du monde, aux éditions Hozhoni, sorti en octobre 2018, splendide ouvrage sur l’expédition en Papouasie de la Fondation Iris, illustré par Stéphanie Ledoux.
Longtemps en anglais seulement, mais désormais disponible en français aussi :
- The Malay Archipelago (L’Archipel malais), publié en 1869, fascinant récit d’exploration du naturaliste et géographe britannique Sir Alfred Wallace (1823-1913), dont je vous parlais dans ce post → Le passage
En cette année 2022, il est ENFIN publié en traduction française par Manu Causse, aux éditions Plume de carotte, illustré de superbes photos de Tim Laman.

Conclusion
- Je n’ai donc pas de recommandation pour “des adresses pas chères”, je n’ai pas non plus de “bon plan” pour loger sur une île déserte ou une plage de rêve, ni de “recette” pour ne pas dépenser un rond à Raja Ampat. Il y a quantité d’îles désertes, mais vraiment désertes, avec juste des oiseaux, des couscous, la jungle et les moustiques, partout dans l’archipel. Songez plutôt à préserver cette nature extraordinaire…
- Je vis à Rennes, en Bretagne, je ne connais donc pas par cœur les horaires des avions indonésiens ni ceux du ferry Sorong-Wasai, et je ne suis pas affiliée à l’office de tourisme indonésien. Je ne sais pas non plus combien ça coûte exactement de loger dans tel ou tel endroit. Le mieux, c’est de contacter directement les hôtels et resorts à Raja Ampat, ils sont toujours assez bien au courant de ces choses-là… Sinon, vous aviserez sur place.
- Côté prévisions météo, je suis bien incapable de savoir s’il fera beau précisément du 28 février au 12 mars. Ou s’il pleuvra beaucoup ou juste un peu du 10 au 22 décembre. Je maîtrise assez bien le climat humide (breton ou tropical), mais je ne suis pas météorologue ni Madame Irma.
- Oui, il y a des moustiques à Raja Ampat – pas plus qu’ailleurs sous ces latitudes – et ils peuvent transmettre le paludisme. Mais je ne peux pas décider à votre place si vous devez prendre un traitement préventif ou pas. Je ne suis pas médecin et c’est à chacun de prendre ses responsabilités vis-à-vis de sa santé. Je vous invite à lire cet excellent article publié par François du blog Tourdumondiste, qui explique tout très bien, avec informations sérieuses (sourcées) et conseils avisés → Doit-on prendre des médicaments contre le paludisme en voyage ?
Si après ça, vous avez toujours envie de découvrir Raja Ampat, parce que vous aimez la nature plutôt sauvage et préservée, les voyages plutôt lents et lointains, les îles plutôt perdues et isolées, la faune sous-marine plutôt tropicale et abondante, et que vous pouvez vous permettre un cassage de tirelire, n’hésitez pas : vous en reviendrez ébloui…
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