Indonésie : Raja Ampat + Bali - mars 2012
Papouasie, Papua en indonésien. Un nom plein de jungles et de plages, de corail exubérant et de poissons géants. Un autre monde… qui m’a émerveillée.
Cap sur Raja Ampat
Mars 2012. L’archipel des Raja Ampat, les “Quatre Rois” est un rêve que j’avais depuis longtemps. Un paradis sauvage. Unique, encore préservé.
Comment aller à Raja Ampat ? J’explique tout et j’ai compilé toutes les informations utiles dans l’article dont je vous mets le lien ci-dessous. Je l’ai mis à jour et enrichi au fil des années et de mes différents voyages à Raja Ampat (c’est officiel, c’est désormais mon spot de plongée préféré dans la zone Indo-Pacifique) :
→ Raja Ampat : infos pratiques pour organiser son voyage
Raja Ampat est un archipel semé d’îles verdoyantes, inexplorées pour certaines. J’y ai passé une dizaine de jours. La moitié sur un bateau, l’autre moitié à terre.
L’endroit m’a subjuguée. Comme je disais dans mon précédent post, je crois que c’est l’un de mes plus beaux voyages. Je n’ai qu’une envie, qu’une idée en tête, depuis que je suis rentrée : y retourner !

MISE À JOUR : ce premier voyage à Raja Ampat date de mars 2012 et, depuis, j’y suis retournée… plusieurs fois !!! 🤗 Je vous mets les liens vers mes autres voyages ci-dessous :
→ 2012 – juillet : Alor + Raja Ampat
→ 2015 – janvier : Raja Ampat – séjour sur Kri Island
→ 2015 – octobre : croisière Banda – Raja Ampat à bord du Waow
→ 2016 – juillet : Komodo + Raja Ampat
Sorong
Mais c’est loin, la Papouasie. Très loin. C’est au fin fond de l’Indonésie, tout à l’est de l’archipel. Et il faut enquiller plusieurs vols, pour rallier Sorong, la “capitale”…
→ Lire aussi : infos pratiques pour organiser son voyage à Raja Ampat
À mon arrivée dans le minuscule aéroport de Sorong [MISE À JOUR : il y a désormais un nouvel aéroport, plus grand et plus moderne], il fait déjà chaud. Il n’est que 7h du matin, mais c’est la cohue. Je trouve que l’air est plus gluant qu’à Sulawesi, plus moite qu’à Bali. C’est très tropical, très humide, la Papouasie. On est quasiment sur l’équateur.
Les porteurs en chemise bleue et rouge se précipitent sur les bagages au fur et à mesure qu’ils sont déposés. Des hommes à la peau très sombre, aux cheveux crépus. Les “natifs” n’ont vraiment rien d’asiatique. Leur apparence physique me fait davantage penser aux aborigènes d’Australie, aux peuples des îles du Pacifique… Eh oui ! Ici, on est en Papouasie occidentale : c’est la Mélanésie, l’Océanie. La région a beau être passée sous l’autorité de l’Indonésie dans les années 1960, ce n’est pas du tout l’Asie…
Petit rappel historico-politique : la moitié ouest de l’île de Nouvelle-Guinée, autrefois colonisée par les Néerlandais, a été annexée par l’Indonésie en 1963. Les Indonésiens se sont comportés en envahisseurs et l’armée a commis des massacres. Un mouvement séparatiste papou continue de mener des actions et les autorités indonésiennes n’hésitent pas à réprimer brutalement toute manifestation, même pacifique. Tout récemment encore, en 2017, soit près de vingt ans après la tuerie de Biak (1998), les militaires et policiers indonésiens ont procédé à des arrestations de masse à Nabire et Sentani, tandis qu’une pétition pour la Papouasie occidentale tente de faire entendre la voix des Papous sur la scène internationale. Je referme la parenthèse, mais quand on va là-bas en tant que touriste, il faut avoir conscience que la région est instable et pas tout à fait un “paradis” pour tout le monde…
Quand l’avion de Sriwijaya Air amorce sa descente, après avoir passé les nuages, on aperçoit quelques îlots ceinturés d’eau turquoise.
Puis arrive la côte et les bicoques sur pilotis de Sorong. Vu d’en haut, un amas de toits de tôles rouillées. Dans le port, beaucoup de cargos, certains à l’abandon, qui rouillent aussi.
Je n’ai pas vu grand-chose de Sorong, que je n’ai fait que traverser à l’aller et au retour, comme la plupart des touristes qui viennent ici.
Une ville sans forme, traversée de routes plus ou moins vagues, où alternent cahutes misérables et bâtisses de béton plutôt moches. Rien de bien attirant, hormis les sourires des gosses qui jouent et des passants qui vous regardent filer vers la mer. C’est un port industriel et minier en plein développement. Et la porte d’entrée pour Raja Ampat.
Émerveillement
L’émerveillement vient donc un peu plus tard…
D’abord sur le pont du Black Manta, le bateau de plongeurs où j’ai été transférée, avec d’autres visages pâles débarqués de l’avion.
Ensuite sous la mer, où nous ferons des bulles avec les poissons dans une eau à 29°C.
Puis, quelques jours plus tard, depuis le ponton du magnifique Sorido Bay Resort, où j’aurai la chance de prolonger mon séjour…
Opération “je suis une princesse”
Eh oui ! Quand je voyage en Indonésie, je me métamorphose désormais en princesse. Vous vous rappelez la fois où j’ai eu un bateau pour moi toute seule, le Pascha, à Komodo ? À nouveau, pour ce séjour à Raja Ampat, j’ai eu un énorme coup de bol…
J’avais réservé un bungalow au Kri Eco Resort, pour prolonger le séjour après la croisière. Et c’est sur le Black Manta, entre deux plongées, que j’apprends la bonne nouvelle : le Kri Eco est en maintenance, je vais être “upgradée”, sans frais, au beaucoup plus chic Sorido Bay Resort voisin, qui a le même propriétaire.
Une princesse, je vous dis ! ☺️ Mais je vous raconterai ça plus en détail dans un prochain post…
Il est en ligne ! Lire ici → Vis ma vie de princesse à Raja Ampat
Raja Ampat en croisière
Revenons sur le bateau, pour la première partie de ce séjour à Raja Ampat…
Sur le Black Manta, nous sommes 16 plongeurs. Un groupe de 14 Américains, qui se connaissent déjà. Et puis ma nouvelle amie, Miyo, une Japonaise qui vit à Bangkok, hôtesse de l’air de profession, et qui est comme moi mordue de plongée.
Je suis ravie d’apprendre que je partage ma cabine avec elle. On a fait connaissance à l’aéroport de Makassar, à 4h du matin. Nos cartes d’embarquement à la main, on cherchait la bonne porte pour notre vol, un peu troublées par le numéro du tableau, le numéro sur le boarding-pass et le numéro de l’annonce sonore qui n’étaient pas les mêmes… On a engagé la conversation et vite sympathisé, en découvrant qu’on partait toutes les deux plonger, et sur le même bateau !
Le “cruise-leader” du Black Manta est un Français, Cédric Lesenéchal. Adorable, calme et patient, tout sourire, il veille à mettre tout le monde à l’aise. Au moment des briefings de plongée, on oublie le traditionnel tableau blanc. Son truc à lui, c’est de faire des maquettes en 3D des sites !
Sur la table, il couche des bouteilles de Ketchup et de soja, dispose un bocal, étale une serviette dessus pour composer un relief, agrémente le paysage avec quelques accessoires : feutres, cure-dents, salière… Et voilà, le travail !
Son plus grand succès : le briefing pour les plongées à “Manta Spa”, le site où les mantas, par dizaines, viennent tournoyer dans les bulles des plongeurs.
Voir la vidéo et les photos ici → Manta Spa
Cédric fabrique des mini-mantas dans des serviettes en papier pliées en triangle, avec un cure-dent piqué dedans. Les Américains adorent. Moi aussi.
On adorera encore plus quand on verra les vraies mantas… Pas du tout format “serviette en papier”, même qu’elles ne tiennent pas dans le cadre des photos !!!
Bref, l’ambiance est bonne. Les palanquées sont des petits groupes de quatre. Miyo fait de la photo sous l’eau, comme moi. On trinque à la Bintang, la bière indonésienne, le soir. Le staff du bateau est aux petits soins. Tout est parfait.
Et, surtout, surtout, les plongées sont grandioses. Raja Ampat figure désormais à la place de numéro 1 dans mon petit top 3 des sites asiatiques, devant Komodo et Sipadan…
Les photos !
La preuve en images… J’avais déjà posté une première série de photos sub, ici :
→ Rajat Ampat, l’archipel sauvage
Voici un autre échantillon, pioché parmi les 2383 photos et vidéos que j’ai ramenées de Raja Ampat. Comme d’hab, un clic sur l’image permet de l’afficher en grand et vous pouvez ensuite naviguer de l’une à l’autre avec les flèches du clavier.
Je savais, pour l’avoir lu, que la “biodiversité” sous-marine était exceptionnelle à Raja Ampat. Le voir de ses propres yeux, c’est autre chose. Un autre monde, vraiment…
Cédric joue les modèles subaquatiques derrière les coraux. (Raja Ampat, Papouasie occidentale, Indonésie, mars 2012)
Ma binôme Miyo, fascinée par la vie du récif corallien. (Raja Ampat, Papouasie occidentale, Indonésie, mars 2012)
→ Pour voir tous les articles sur mes plongées à Raja Ampat : un clic ici !