Offrandes au temple de Lempuyang. Région d’Amed et Amlapura. (Bali, Indonésie, juillet 2008)
Offrandes au temple de Lempuyang. Région d’Amed et Amlapura. (Bali, Indonésie, juillet 2008)

Balade balinaise : rizières, temples et marchés

  Indonésie : Bali - juillet 2008

Sana, l’un des jeunes gars qui bossent au petit hôtel Wawa Wewe II, m’a proposé de faire un tour à moto dans l’intérieur de la région d’Amed (nord-est de Bali). Au programme de cette balade : rizières, temples, marchés et… combat de coqs (oui, je suis retournée dans une arène de gallinacés, comme aux Philippines!).

Rizières et marché

Nous voila donc partis, sous un ciel un peu gris, vers les hauteurs. Pour la première fois depuis mon arrivée, il fait un peu moins beau. Mais ca n’est pas plus mal pour faire de la route.

C’est étonnant, il suffit de s’enfoncer de quelques kilomètres vers l’intérieur des terres pour se retrouver dans une zone plus verte, plus humide. Avec de jolies rizières étagées, des bouts de forêt fraîche et luxuriante.

Rizières dans la région d’Amed. (Bali, Indonésie, juillet 2008)
Rizières dans la région d’Amed. (Bali, Indonésie, juillet 2008)
Rizières dans la région d’Amed. (Bali, Indonésie, juillet 2008)
Rizières dans la région d’Amed. (Bali, Indonésie, juillet 2008)

Premiere petite halte et détour, pour commencer, sur la route de Tulamben, pour faire le plein à la station-service (le litre d’essence, ici, est en ce moment a 6 000 IDR, soit environ 0,42 centimes d’euro, ce qui est énorme pour les Indonésiens; eux aussi ont vu les prix a la pompe s’envoler, il y a même eu de grosses manifestations à Jakarta à cause du prix du pétrole, bref…).

Deuxième petite halte au marché de Culik (prononcez “Tchoulik”) où j’achète une ceinture-écharpe, pour aller avec le sarong que je vais devoir porter au temple. Les gens sont comme chaque fois très sympas et rigolent bien quand je dégaine mon appareil-photo pour le braquer sur leurs étals.

Au marché de Culik. (Amed, Bali, Indonésie, juillet 2008)
Au marché de Culik. (Amed, Bali, Indonésie, juillet 2008)

Prière au Pura Lempuyang

Nous nous arrêtons d’abord au Pura Lempuyang, constitué en fait de deux temples, un petit avec juste un bassin sacré et un grand avec d’énormes escaliers ornés de dragons.

Par temps clair, la vue doit être spectaculaire. Malheureusement, avec tous ces nuages, difficile d’apprécier le panorama à sa juste valeur.

On noue les sarongs. Puis j’imite Sana, qui a achète des offrandes, et allume les bâtons d’encens.

Une fois assis en tailleur devant l’autel, les mains tournées vers le ciel, on doit prélever par trois fois une fleur dans un autre petit panier d’offrandes à nos pieds, faire un petit geste circulaire, puis poser les pétales dans les cheveux, puis derrière les deux oreilles. Apres ça, temps de pause, mains jointes, pour une prière. Puis on se fait asperger d’eau bénite, par le prêtre en faction, tout de blanc vêtu.

On termine la prière en se faisant verser de l’eau sur les mains, qu’il faut boire ou faire mine de boire, trois fois, puis en se collant des grains de riz sur le front et les tempes.

Même s’il ne revêt pas grande signification pour moi, ça m’a bien plu, ce petit temps de prière dans ce grand temple quasi-désert. Sur le chemin, nous n’avons croisé que des Balinais en sarong, avec leurs offrandes. Pas un seul visage pâle.

Offrandes au temple de Lempuyang. Région d’Amed et Amlapura. (Bali, Indonésie, juillet 2008)
Offrandes au temple de Lempuyang. Région d’Amed et Amlapura. (Bali, Indonésie, juillet 2008)

Déjeuner et emplettes à Amlapura

Pause déjeuner au marché d’Amlapura (26 000 roupies indonésiennes à deux, moins de 2 € !). J’en profite aussi pour changer mes euros à un meilleur taux ici, car c’est la grosse ville de la région. Me voici de nouveau millionnaire en roupies !

Petite halte shopping au marché, puis au gros supermarché du coin, Harry’s, où je claquerai quelques dizaines de milliers de roupies (en fait, 5 €) pour une veste et une paire de tongs neuves…

Au marché d’Amlapura, Lady Di clonée en dizaines d’exemplaires sert de mannequin. (Bali, Indonésie, juillet 2008)
Au marché d’Amlapura, Lady Di clonée en dizaines d’exemplaires sert de mannequin. (Bali, Indonésie, juillet 2008)

Sana en profite pour draguer les filles sur le parking, avec une tactique imparable : échange direct de numéros de portable avec promesse de SMS.

Du haut de ses 21 ans, mon jeune guide m’explique dans son anglais approximatif que ses copains se moquent de lui, parce qu’il s’est fait larguer par sa précédente nana… Il faut donc à tout prix qu’il en trouve une autre, rapidement !

Le palais de Tirta Gangga

L'attraction favorite des gamins : le bassin aux poissons de Tirta Gangga. (Région d’Amlapura, Bali, Indonésie, juillet 2008)
L’attraction favorite des gamins : le bassin aux poissons de Tirta Gangga. (Région d’Amlapura, Bali, Indonésie, juillet 2008)

Nous reprenons la route pour visiter ensuite, à quelques kilomètres de là, le palais aquatique d’Ujung, bâti vers 1920 par le dernier roi de Karangasem.

Il y a peu de monde, juste quelques touristes asiatiques et des gens du coin. C’est un étonnant édifice en bord de mer, au milieu d’un grand parc avec de jolis bassins à lotus, très apaisant.

Puis nous faisons halte à cet autre palais, non loin de là, édifié par le même roi, beaucoup plus fréquenté et plus connu, le palais de Tirta Gangga (photo ci-contre).

Je le connaissais déjà, pour l’avoir visité lors d’un précédent séjour à Bali. C’est un peu le site incontournable du coin.

L’endroit, certes très touristique, est vraiment joli et plutôt agréable. Je suis ravie de le redécouvrir. J’aime particulièrement le grand bassin rempli d’énormes poissons, que l’on traverse en sautant de dalle en dalle.

On peut traverser le bassin de Tirta Gangga en passant de dalle en dalle.(Région d’Amlapura, Bali, Indonésie, juillet 2008)
On peut traverser le bassin de Tirta Gangga en passant de dalle en dalle.(Région d’Amlapura, Bali, Indonésie, juillet 2008)

Un petit combat de coqs ?

Enfin, Sana a peine a me croire quand je lui dis que les Philippins, comme les Balinais, apprécient beaucoup les combats de coqs et en organisent des tas. Et ils parient aussi? Mais oui, mais oui!

Même scénario qu’à Siquijor, aux Philippines (lire : Les coqs se battent le dimanche, article de février 2008). Que des hommes autour de la petite arène en terre battue et tout le monde qui s’excite au moment des paris.

Sana mise quelques milliers de roupies, qu’il va évidemment perdre… Il est déçu. Il pensait que ma présence allait lui porter chance.

C'est le moment de faire des paris dans l'arène de combats de coqs, près d'Ujung. Région d'Amed et Amlapura. (Bali, Indonésie, juillet 2008)
C’est le moment de faire des paris dans l’arène de combats de coqs, près d’Ujung. Région d’Amed et Amlapura. (Bali, Indonésie, juillet 2008)

Balade le long de la route côtière

Le lendemain, je pars explorer seule sur ma moto (je dis “moto” parce que tout le monde appelle ça “motorbike” ici, mais c’est en fait l’équivalent d’un scooter) la magnifique petite route côtière vers le sud. À chaque lacet, du haut d’un promontoire, on découvre une nouvelle crique de sable noir, avec ses petits bateaux alignés, et la mer, à perte de vue… C’est beau, c’est beau!

Je m’égare ensuite bien au-delà du village d’Aas, bien après le phare en ferraille, loin sur la route, quelque part entre Seraya et Ujung.

Partout où je passe, je suis encore la reine d’Angleterre, saluée et interpellée avec enthousiasme par les gens du coin. “Hello, mister! Hello, mister!” (En Indonésie, on donne du “mister” à tous les étrangers, qu’ils soient hommes ou femmes.) Je distribue des petits gestes de la main à droite et à gauche, comme je sais si bien le faire, et je poursuis ma route.

Juste avant un pont branlant, vague imitation de celui de la rivière Kwaï, j’opte pour la petite route de gauche : elle descend vers la “pantai”, la plage, m’affirme un gars à qui je demande mon chemin. Et je découvre là, en contrebas d’un minuscule village plein de chèvres, de vaches et d’enfants, un village où personne ne parle anglais, une plage magnifique, parfaite. Un arc de sable noir, du vrai sable, sans aucune caillasse dedans, entouré de petites falaises.

Il y a là les bateaux de pêcheurs, et une famille occupée à vider les filets qui me regarde approcher avec curiosité. L’échange sera limité, vu la maigre étendue de mon bahasa indonesia, la langue indonésienne. L’ado qui range le filet dans le gros sac que lui tiennent deux petits enfants parle aussi mal anglais que moi l’indonésien.

Batteries déchargées… pas de photos !

Je fais une longue pause sur cette plage si belle, qui porte le nom de Pantai Soan ou Sohang, je ne sais pas trop. Je transcris approximativement le nom que m’a donné l’ado de la famille de pêcheurs… Cette magnifique plage, d’ou l’on aperçoit à la fois les îles de Lombok et les deux Nusa (Lembongan et Penida), eh bien, je ne peux même pas vous la montrer! Je suis tombée en panne de batteries!

Les piles de rechange que j’avais prises étaient déchargées. Et dans le secteur, pas un warung (petite boutique) n’avait d’autre piles que ces maudites piles locales ABC, pas assez puissantes pour mon appareil-photo.

Tant pis. Si un jour vous suivez comme moi cette splendide petite route côtière, bifurquez à hauteur du pont en ferraille jaune, suivez à petite vitesse la mauvaise route pleine de trous, faites coucou aux enfants, n’écrasez pas les poules et arrêtez-vous à hauteur d’une volée de marches sur votre droite. C’est là.

Mise à jour du 19 août 2009 : découvrez des images de cette si jolie plage (Pantai Songean, de son vrai nom) dans cet article, posté un an après :
→ Bali : ils ont retrouvé “ma” plage

La belle Songean Beach, au sud d'Amed, à Bali. (Photo : Gregory Batardon)
La belle Songean Beach, au sud d’Amed, dans l’est de Bali. (Photo par Grégory Batardon)

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