Indonésie : Weda [Halmahera] + Bangka [Sulawesi] - mars 2013
C’est un minuscule village indonésien, entre mer et mangrove, dans la baie de Weda. Ma visite est l’attraction du soir pour les gosses hilares.
La mangrove
Mars 2013. Weda Resort, Halmahera, Moluques du Nord, Indonésie. Il y a là une poignée de bungalows, pour touristes plongeurs ou ornithologues, loin de tout, entre la mer et la jungle.
L’endroit parfait pour déconnecter.
J’ai renoncé aux excursions à l’aube dans la jungle pour observer les oiseaux – pas trop mon truc, je préfère l’eau et les poissons.
Mais j’improvise une petite balade, en fin de journée, au village voisin. Son nom : Sawai Itepo.
Le chemin mène à une plage de sable noir. Au bout, le village.
Il ne faut que quelques minutes pour traverser ce bout de mangrove, emprunté chaque jour par les habitants de Sawai Itepo. Certains d’entre eux travaillent au resort.
L’anse est vraiment belle.
Certes, il y a l’inévitable tas d’ordures et de déchets plastiques où fourragent les cochons et les chiens, à l’orée de la plage, et aussi quelques bicoques pas très reluisantes, bâties sur un sol marécageux… Mais la douce lumière dorée de la fin de journée donne une atmosphère paisible, vraiment sereine, à l’endroit.


Le village
Il y a des barques traditionnelles et des filets de pêche sur la plage, des petits champs et des baraques en bois derrière les cocotiers.

Une bande d’enfants m’a vue arriver de loin. Ils courent et crient, sans trop oser m’approcher au début.
Les adultes, eux, me saluent poliment et rient beaucoup de m’entendre demander la permission de prendre des photos : “Boleh photo ?”

Le Weda Resort aide la population locale avec, notamment, un programme d’éducation via la Sawai Ecotourism Foundation. Ça me fournit un bon prétexte pour engager un semblant de conversation et visiter le village.
Je demande à voir les deux écoles, dans mon maigre bahasa indonesia. “Di mana sekola ?” Les enfants, de plus en plus nombreux, me montrent le chemin et m’escortent le long des ruelles en terre.
Les écoles sont des bâtiments en dur, comme l’église. Ici, la population est chrétienne.


Les gens profitent de la douceur du soir, assis devant le pas de leur porte. Ils papotent entre amis et me regardent passer d’un œil amusé. “Sore ! Sore !” Bonsoir, bonsoir !
Le linge sèche devant les maisonnettes, quelques-unes en dur, la plupart en bois. Certaines, peintes de couleurs vives, sont plus pimpantes que d’autres et semblent relativement confortables. Par les fenêtres ouvertes, on aperçoit parfois un canapé dans la pièce principale qui tient lieu de salon…
Mais d’autres bicoques sont franchement misérables, avec leurs murs de guingois, assemblages de vieilles planches et bouts de tôle rouillée.
Ici, il y a l’électricité – et la télé, grâce à des antennes paraboles – mais pas encore l’eau courante.

Je parviens à demander leurs noms aux gamins les plus hardis. “Siapa nama ?” Comment tu t’appelles ? Un à un, ils se présentent.
Et comme toujours, ce sont eux qui finissent par me réclamer des photos, ravis de se mirer ensuite sur l’écran numérique.

Quand je prends le chemin du retour, trois fillettes qui n’osaient pas me parler au début, me hèlent.
Elles aussi veulent leur photo ! C’est parti pour d’ultimes sourires.

😄
Et aussi…
Si vous aimez l’ambiance “village” et les sourires d’enfants, je vous invite à relire ces articles, publiés lors d’un périple à Bornéo, en 2009 :
→ Derawan (Indonésie) : Bouilles de mômes
→ Mabul (Malaisie) : Un village plein de vie
Indonésie : Weda [Halmahera] + Bangka [Sulawesi] - mars 2013