Batee Tolong. Pulau Weh, Sumatra, Indonésie, mars 2010.

La HD sous l’eau, c’est beau

  Indonésie : Pulau Weh [Sumatra] - mars 2010

Il fallait bien que je joue un peu avec le mode vidéo du Canon 7D sous l’eau.

La vidéo

J’ai fait ça à Batee Tokong, l’un des sites de plongée accessibles depuis Pulau Weh. Et la qualité d’image… wouhaou !!! C’est autre chose que ce que je pouvais obtenir avec mon petit compact d’avant.

Plongez donc sans vous mouiller, avec ce mini-film subaquatique. En HD (haute définition), s’il vous plaît.

Sous l’eau

Bon, pour dire la vérité, j’ai un peu galéré. Sous l’eau, d’abord. Il y a cette fichue balance des blancs à faire.

Absorption des couleurs sous l'eau. (Source : Aqua-Photo.com)Mini-cours express : sous l’eau, on perd les couleurs. Elles sont absorbées une à une, à commencer par le rouge, dès 5 mètres, puis l’orange à 10 mètres, le jaune à 20 mètres, etc.

Plus on descend, plus tout vire au bleu…

(Le schéma ci-contre provient du site Aqua-photo.com.)

Petite parenthèse : je me souviendrai toujours de mon étonnement de novice, il y a quelques années, quand, m’étant écorché un doigt sur le corail, j’avais vu un liquide vert sombre sortir de la petite coupure sur ma peau… Très bizarre.

Je me suis dit, sur le moment, que j’avais dû me piquer à un truc pas net, qui m’avait laissé un venin ou un dépôt gluant sur la plaie. Ce n’était pas douloureux, donc je ne me suis pas inquiétée plus que ça. Ce n’est qu’une fois à la surface que j’ai compris.

Sous l’eau, le rouge vif du sang devient… vert !

😯

Donc, en photo sub, il faut indiquer à l’appareil numérique quelle nuance de “bleu” sous l’eau équivaut au blanc, pour qu’il réajuste tout en conséquence et restitue les couleurs disparues.

Lors de cette plongée à Batee Tokong, je fais donc une image du sable sur le fond. Voilà. Il a une nuance grise bleuâtre, mais c’est censé être ce qui correspond grosso-modo au blanc sous l’eau. Les images que je prendrai ensuite, ayant comme repère de blanc ce “bleu-gris”, retrouveront ainsi leurs rouges et jaunes. Vive la magie du numérique !

Sauf que… Quand l’appareil se remet en veille, il faut que je retourne en arrière, dans les multiples photos prises entre-temps, pour lui indiquer à nouveau quelle est l’image choisie pour la balance des blancs lorsque je veux repasser en vidéo. (Amis non-plongeurs et non-photographes, vous suivez toujours ?)

Je ne me rends compte de tout ça qu’une fois sous l’eau, bien sûr. Je n’ai pas pris le temps de vérifier, au sec, comment enregistrer ce genre de réglage…

😀

C’est vous dire le nombre de scènes que je peux rater… Il faut réagir vite, déclencher tout de suite. J’enrage encore d’avoir laissé passer la nage ondoyante d’une jolie murène léopard, qui est passée juste sous mon nez. Le temps de réactiver mes réglages, elle avait filé !

À l’avenir, il faudra donc que je règle l’appareil pour qu’il mémorise systématiquement la balance des blancs pour la vidéo. Ou alors, j’opterai peut-être pour un filtre orange (bonne vieille technique d’avant le numérique), à placer vite fait devant l’objectif en cas de besoin. Que ceux qui ont déjà une expérience en vidéo sub n’hésitent pas à me donner leurs conseils.

À part ça, Batee Tokong, c’est un peu Murènes City… Il y en a partout. (Et pas une seule sur ma vidéo, grrr…) 😡

Une gentille murène, qui a accepté de me montrer ses dents pour la photo... (Pulau Weh, Gapang Beach).

Sur l’ordi

Bon, c’est pas le tout de faire de jolies images fluides en super définition. Après, il faut trouver les bons réglages sur l’ordi pour les encoder proprement, histoire d’avoir un rendu à peu près équivalent pour la diffusion sur internet.

J’ai choisi le mode HD 1280×720 sur le 7D. Une fois mes petites séquences stockées sur l’ordi, puis importées et montées sur Final Cut Express, vient le délicat moment de l’export. Tant que j’étais en basse définition avec les vidéos de mon petit compact, ça ne posait pas trop de souci. Dans la plupart des réglages à choisir, le rendu était conforme à l’original.

Là, pour la HD, c’est plus compliqué. J’ai fait pas mal de tests, ces derniers jours, pour trouver le bon compromis entre qualité de l’image et poids du fichier. À vue de nez, un export en MP4, avec le codec H264, débit réglé à 5120 Kbs ou  à 6144 Kbs, fréquence originale, taille originale, ça le fait à peu près… (Amis non-geeks et non-vidéastes, vous suivez toujours ?)

Après, il faut balancer tout ça sur le web. Pour me simplifier la vie, j’utilise la plateforme Vimeo, que je trouve bien supérieure à YouTube et DailyMotion, même si ces deux dernières offrent aussi la HD désormais.

Seulement, Vimeo encode et compresse à nouveau mon fichier, déjà encodé et compressé par mes petites mains. Résultat : on commence à distinguer les pixels dans les passages où domine le bleu et on perd en fluidité. Bref, pas facile de restituer, en ligne, la belle image d’origine.

Bon. C’est pas trop grave non plus, hein. C’est juste pour une diffusion web, histoire de partager mes bulles avec vous… (Mais quel boulot !)

🙄

  Indonésie : Pulau Weh [Sumatra] - mars 2010

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