J’aime son regard sur le monde. J’aime son travail photographique. Marie-Ange Ostré est globe-trotteuse et plongeuse, comme moi. Elle vient de publier son premier livre et c’est un bonheur de redécouvrir ses images ainsi mises en valeur.
Un autre regard
Du Groenland aux îles Marquises, du Brésil à la Namibie, des rizières indonésiennes aux lagons des Bahamas, la photographe blogueuse et globe-trotteuse Marie-Ange Ostré nous entraîne dans d’incroyables voyages. Et son enthousiasme sincère à les partager, à les raconter, à nous donner à voir, par ses yeux, ces lointains horizons, me touche beaucoup.
Faire des photos est devenu chose banale, accessible à tous, avec les progrès du numérique. Mais faire de la photo, c’est différent.
C’est poser un regard sur le monde, avoir un point de vue. Et oser ensuite, éventuellement, le confronter, le soumettre à d’autres regards.
“Depuis des années, je ne voyage plus sans mon appareil photo ; il est mon alter ego, mon carnet de route, mon complice et mon pense-bête parfois.”
Les mots d’introduction de Marie-Ange résument bien la philosophie de cet ouvrage. J’imagine ce qu’il a dû lui en “coûter”, de trier et sélectionner les photographies qu’elle tenait à réunir dans son premier livre. Les textes qui les accompagnent ont la grâce de rester courts, pour laisser l’image parler.
La nature et les rencontres
Page après page, c’est d’abord un hommage à la splendeur de la nature, qu’elle soit plage, désert, geyser ou jungle. Des paysages propices à l’évasion, au rêve, à l’émerveillement.
Et puis, il y a les regards et les visages croisés sous ces lointaines latitudes. Des hommes et des femmes qui ont transformé le voyage en rencontre.
Si loin, si proche… J’aime ce “regard sur la planète” qui va au-delà de l’esthétisme facile d’images exotiques. Ce regard posé avec franchise et respect sur l’autre.
Sans doute ma perception est-elle un peu biaisée : je lis le blog de Marie-Ange, Un monde ailleurs, depuis si longtemps, que je connais l’histoire de chacune de ces photographies ou presque ! Cette familiarité explique que j’aie tant de plaisir à les admirer de nouveau sur papier (ça change de l’écran).
N’empêche. On partage un peu le bonheur brut que la photographe a eu à réaliser ses images, je trouve… J’ai l’impression de percevoir les sensations qui ont dû la traverser au moment de déclencher. Le choc, la curiosité, l’émotion. La timidité, aussi, parfois.
L’ensemble dégage une belle sérénité, quelque chose d’apaisant, qui donne envie de parcourir le monde. De poser sur la planète un regard optimiste. Et ce, malgré les messages d’alerte de l’auteure, qui nous rappelle entre deux chapitres les menaces qui pèsent sur notre Terre.
La belle aventure de ce livre, Marie-Ange Ostré l’a déjà racontée sur son blog. Je vous invite donc, via les liens ci-dessous, à la suivre à travers ses mots à elle, elle confie sa joie autant que ses doutes…
→ Son livre : Un regard sur la planète