Indonésie : Bali - juillet 2008
Quatre jours, déjà, que je suis à Nusa Lembongan, petite île au sud-est de Bali. Atmosphère bien paisible, comme j’aime, ici encore…
Cultivateurs d’algues
Il y a bien quelques surfeurs et plongeurs à faire la houleuse traversée du détroit depuis Sanur, à Bali. Mais on n’est pas dans une zone très touristique, loin s’en faut.
Les gens du coin sont cultivateurs d’algues. L’anse du village de Jungut Batu, protégée par le récif ou grondent les vagues, est en fait constituée de champs d’algues, qui forment une mosaïque sombre sous le bleu turquoise de l’eau.

Sur le sable, entre les bungalows qui accueillent les touristes, les algues sèchent, dégageant un odeur indéfinissable, un peu âcre.
On s’y habitue très vite. Les femmes trimballent du rivage à la plage de gros paniers remplis d’algues rouges ou vertes, posés en équilibre sur leur tête.
Dream Beach
Moi, je m’en fiche pas mal, vu que je suis tout le temps dans l’eau avec les plongées, et que je prends le soleil pour me réchauffer sur le bateau.
Les plages les plus praticables pour les plaisirs plagesques sont Mushroom Beach et Dream Beach. Ainsi que la jolie Crystal Bay sur l’ile voisine de Nusa Penida.
J’ai un coup de cœur pour Dream Beach (ci-contre), avec ses rochers, ses rouleaux au large, son sable blanc et son petit temple.
Les larmes du Diable
Juste à côté, il y a un endroit appelé Devil’s Tears, les Larmes du Diable. C’est une portion de falaise déchiquetée par la mer.
La pierre y est tranchante, transformée en dentelle rocheuse par le ressac. Il y a là de grands trous, certains remplis d’eau, d’autres formant des couloirs où s’engouffrent les grosses vagues venues du large.
L’eau rejaillit en hauteur, avec force embruns. C’est impressionnant, un peu effrayant. On se sent au bout du monde, sur ces falaises plongeant dans l’eau houleuse.
Retrouvailles avec une famille d’amis
Mon arrivée à Lembongan Island a été facile. Des amis, Philippe et Corinne (que certains reconnaîtront), étaient déjà sur place, avec leurs enfants, Clémentine et Maxime. Ils se sont chargés de me réserver une chambre chez Ketut Losmen.
Le gars est venu me chercher à moto, si fait que je n’ai eu qu’à poser mes sacs et rejoindre la petite famille, partie faire trempette à Mushroom Bay.
Chouette après-midi, suivi d’un apero et d’une petite bouffe ensemble le soir, face à la mer, comme on avait prévu!
Plongées intenses
Je plonge tous les jours, avec l’excellent centre World Diving (que je vous recommande au passage), dans l’espoir d’approcher les fameux molas-molas, les poissons-lunes. Lembongan est l’un des rares endroits où on peut les observer.
Aujourd’hui, pas de chance… Ma palanquée est la seule à ne pas les avoir rencontrés. Les autres groupes de plongeurs sont revenus tout excités sur le bateau, et pour cause. Ils ont tous croisé la route de plusieurs molas-molas. Je suis verte!
Les plongées ici sont assez physiques. J’ai résolu le probleme du froid en portant mon shorti sous la 5mm prêtée par le centre, ce qui me permet de mieux supporter les variations de température dans l’eau, de 22°C a 27°C, en moyenne.
L’autre paramètre, ce sont les courants, souvent très puissants, imprévisibles, changeants… Heureusement, nos dive-masters connaissent à fond les caprices de la mer d’ici.
Aujourd’hui, sans doute à cause de la pleine lune, la houle et les courants étaient particulièrement forts. Je n’ai pas pris une seule photo sous l’eau, c’est dire! Impossible de rester accrochée au récif pour immortaliser une bestiole.
La seule chose à faire, dans ces conditions, est de filer avec le “vent” sous-marin, en espérant que la plongée dérivante croisera la route de quelques molas-molas…
Allez, j’y crois. Les poissons-lunes, ce sera pour demain!!! Peut-être…