Philippines : Visayas - février 2008
J’ai rudement bien fait de partir pour Siquijor sans attendre. À l’arrivée, je trouve une plage quasi déserte, la belle Sandugan Beach.
D’Alona à Siquijor en banca
Jeril m’embarque donc le matin depuis Alona, comme convenu, sur sa banca. (Lire le post précédent → Pourquoi je vais fuir Alona Beach).
Tarif pour cette traversée de la presqu’île de Panglao à l’île de Siquijor : 1 200 pesos (18 €). Outre ma petite personne, il y a Sarah, une jeune Allemande, et Sunny, son copain philippin, ainsi que le capitaine du bateau et un autre gars qui est là pour aider aux manœuvres.
Il fait beau. Ciel bleu et mer calme, la traversée se présente bien. Je pense que j’aurais hésité à la faire s’il y avait eu des vagues.
Parce qu’une balade en banca, c’est très sympa, mais surtout si la mer est plate. Une fois, à Sogod Bay (Leyte), lors d’un retour de plongée, le temps a tourné et on a été pas mal secoués. La banca était heureusement assez confortable, grande et bien aménagée pour les plongeurs, mais ce genre d’embarcation est quand même limite dès qu’il y a de la houle.
Sur notre route vers Siquijor (prononcer “Siki-hor”) une halte snorkeling (ou PMT en bon francais, c’est-a-dire palmes-masque-tuba) est prévue à l’île de Balicasag, en face de Panglao. Un îlot plutôt, avec mignonne plage de sable blanc, situé à environ trois-quart d’heure / une heure d’Alona.

À la limite du récif corallien, il y a une concentration impressionnantes de bancas: bateaux de plongée, barques transportant les touristes snorkelers (nageurs avec palmes-masque-tuba) comme nous, petites embarcations de pêcheurs reconverties en boutiques flottantes de location de palmes, masques et tubas…
Je suis d’un œil amusé les types qui rament frénétiquement en direction d’un gros bateau qui vient d’arriver, chargé de Coréens (vraisemblablement), reconnaissables au fait qu’il portent tous un gilet de sauvetage orange bien visible. En Thaïlande, ces touristes qui ne savent pas nager sont pareillement repérables…
Je suis la première à me mettre a l’eau avec palmes, masque et tuba (qui prend l’eau), prêtés par Jeril, ce qui m’évite de devoir défaire mon paquetage de plongée. Entre la plage et la limite du tombant, les coraux sont pas mal abîmés. La vie sous-marine se concentre en-dessous de notre banca, là où le “mur” de corail, superbe, descend vers les profondeurs bleues.
Nous restons quelques instants à barboter, puis nous mettons ensuite cap pour de bon sur Siquijor.


Au large, nous avons la chance d’apercevoir, de bien trop loin, hélas, une masse sombre qui disparait bien vite entre deux vagues. « A whale ! », lance Jeril. Une baleine ? Ou un requin-baleine ? On scrute les flots, là où l’ombre a disparu, en vain.
Un peu plus tard, par deux fois, nous repérons aussi des dauphins, qui bondissent gaiement au-dessus de la surface. Là encore, le spectacle est trop lointain et de trop courte durée pour nos appareils photo.
Sandugan Beach, Siquijor
Une heure et demie plus tard, notre banca arrive à Siquijor, sur la plage de Sandugan.


Là, un bungalow tout simple, mais tout mignon, posé sur la plage, à côté de quelques autres bungalows en bambou, m’attend… Deux dames d’un certain âge sur la terrasse. Elles ont l’air ravies de me voir.
Oui, le bungalow est libre, me disent-elles. Pour 600 malheureux pesos la nuit (environ 10 €). À Panglao, selon les catégories d’hébergement, les prix s’échelonnaient de 800 a 1 500 pesos sur Alona Beach, voire 3 000 pesos pour une chambre dans un resort aux standards européens avec piscine… 😱
Ce bungalow trouvé à Siquijor me comble. L’endroit s’appelle Islanders Paradise et porte bien son nom. En plus, il y a un petit centre de plongée juste à côté, Kiwi Dive.


D’humeur siestale, ravie d’avoir déniché un coin tranquille, je commence par tester le hamac de la terrasse. Pas d’autre bruit, ici, que le murmure des vagues et le frisson des palmes de cocotiers…
Quel bonheur ! 🤗 😎 🌴