Sur le ponton de Mabul, les petits gitans de la mer accueillent les plongeurs. (Bornéo, Malaisie. Juillet 2006)
Sur le ponton de Mabul, les petits gitans de la mer accueillent les plongeurs. (Bornéo, Malaisie. Juillet 2006)

Gitans de la mer et soldats en armes

#Sipadan #Mabul #Bornéo #Malaisie

  Malaisie : péninsule et Bornéo - juillet 2006

Les îles autour de Sipadan sont méconnues et pourtant elles valent le détour. J’y plonge quasi tous les jours jusqu’à la fin de la semaine, en attendant mon tour d’aller à Sipadan.

Dans le genre “mise en bouche”, ces petites îles (Mabul, Sibuan, Mantabuan) sont des spots fantastiques.

L’île de Mabul

La principale, Mabul, est habitée. Des familles entières de pêcheurs, des “gitans de la mer” plus ou moins sédentarisés, y vivent dans des baraques en bois sur pilotis, à côté d’un luxueux resort pour plongeurs friqués et de longhouses rustiques pour plongeurs à petit budget.

Le ponton de Mabul. (Bornéo, Malaisie. Juillet 2006)
Le ponton de Mabul. (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Sur le ponton de Mabul, les petits gitans de la mer accueillent les plongeurs. (Bornéo, Malaisie. Juillet 2006)
Sur le ponton de Mabul, les petits gitans de la mer accueillent les plongeurs. (Bornéo, Malaisie. Juillet 2006)

L’île est jolie, vue du large, mais pour cette première fois dans les eaux de Sipadan, j’ai préféré résider à Semporna, quitte à faire le trajet en bateau tous les matins.

Mise à jour : lors de mes futurs voyages à Bornéo, en 2009 et en 2013, pour plonger à Sipadan, je ferai un choix différent, je résiderai à Mabul pour éviter ce trajet.

Le port de Semporna est moche, pas très agréable, je ne conseillerais pas aux touristes en quête de carte postale exotique d’y séjourner. Mais il y a un semblant de modernité que j’apprécie : accès internet (bien que pas hyper rapide), prises électriques pour recharger les batteries de l’appareil-photo, restos, eau chaude, marché, etc.

Petite contrariété dans ma quête de modernité : je reçois les SMS, mais je ne peux pas en envoyer. C’est agaçant, tout de même… Hum. Je me fais l’effet d’être une routarde qui s’embourgeoise !

Petites bêtes

Au fil de mes nombreuses plongées à Mabul, Sibuan et Mantabuan, je ne suis pas déçue. Les dive-masters sont compétents et connaissent les fonds comme leur poche. Je découvre chaque jour des bestioles que je n’ai encore jamais vues.

Les très recherchés frog-fishes alias poissons-grenouilles (antennaires), poissons indolents et informes, se déguisent en éponge et se calent incognito entre deux pierres en prenant appui sur leurs nageoires devenues des quasi-pattes.

Des poissons-crocodiles, rois du camouflage eux aussi, se confondent avec le sable. Et, là encore, il y a une variété proprement incroyable de nudibranches…

Poisson-crocodile. (Mabul, Malaisie, juillet 2006)
Poisson-crocodile. (Mabul, Malaisie, juillet 2006)
Ce poisson-grenouille photographié à Mabul ne ressemble vraiment à rien... (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Ce poisson-grenouille photographié à Mabul ne ressemble vraiment à rien… (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Un imposant nudibranche (limace de mer) blanc à liseré jaune, photographié à Mabul. (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Un imposant nudibranche (limace de mer) blanc à liseré jaune, photographié à Mabul. (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Regardez qui se cache dans le sable... (Sibuan, Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Regardez qui se cache dans le sable… (Sibuan, Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Un banc de carangues, à Mabul. (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Un banc de carangues, à Mabul. (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Une jolie murène tachetée, à Mabul. (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Une jolie murène tachetée, à Mabul. (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Une autre murène, à Mabul. (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Une autre murène, à Mabul. (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Une petite seiche à Mantabuan. (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Une petite seiche à Mantabuan. (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Un petit banc de poissons-chats sur le sable, près de Sibuan. (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Un petit banc de poissons-chats sur le sable, près de Sibuan. (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)

Un régal pour les photographes amateurs dont je fais partie. On rencontre par ailleurs la faune sous-marine tropicale classique : platax, murènes, poissons anges, clowns, perroquets, etc. etc.

Entre deux plongées, on décompresse sur le sable, le temps d’éliminer l’azote accumulé dans le corps et de reprendre quelques forces.

Accueil militaire sur sable blanc

Sur chaque île, il y a des militaires, qui contrôlent les feuilles de route des bateaux, les noms et le nombre des plongeurs. Mesures de sécurité mises en place par le gouvernement malaisien depuis la prise d’otages, en 2000, par le groupe terroriste philippin Abou Sayyaf (les plongeurs détenus sur l’île de Jolo avaient été kidnappés à Sipadan).

Un militaire malaisien en treillis monte la garde sur le sable de Sibuan. (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Un militaire malaisien en treillis monte la garde sur le sable de Sibuan. (Bornéo, Malaisie, juillet 2006)
Lîle de Mantabuan aussi est gardée par des militaires. Bornéo, Malaisie, juillet 2006.
Sur l’île de Mantabuan les militaires de faction sont en tong… Bornéo, Malaisie, juillet 2006.

Ça fait un peu drôle, quand même, quand on débarque sur ces plages mignonnettes de sable blanc très carte postale avec leurs cocotiers, de voir arriver des gars en treillis, certains armés d’un impressionnant fusil mitrailleur, en guise de comité d’accueil.

Les plongeuses en bikini sont pour eux la principale attraction du jour… Et les Françaises ont bien sûr droit à un petit commentaire footballistique ironique. Merci Zidane !

😂

  Malaisie : péninsule et Bornéo - juillet 2006

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  1. Bonjour,
    Tout d’abord merci pour ton blog il est tres interessant.
    Je pars pour Bornéo en Avril prochain et je compte bien sur aller plonger à Sipadan (je suis AOW avec 60 plongée), je voulais connaitre la difficulté des plongée sur Sipadan car j’aurais avec moi 2 niveau 1 qui n’ont que 15 ou 20 plongée? De plus le courant autorise-t’il de prendre son temps pour la descente car mon amie à des pb d’oreilles et descend generalement tres doucement?
    Merci d’avance pour ta réponse

    Cdt,

    luc

  2. N1 avec seulement 15-20 plongées, c’est envisageable, même si ça me paraît un peu juste pour un site comme Sipadan. Selon moi, un peu plus d’expérience permet de mieux en profiter (ne serait-ce qu’en terme de conso d’air: c’est frustrant dans un lieu aussi spectaculaire de devoir remonter au bout d’un temps trop court…). Avec ton AOW + 60 ploufs, c’est sans souci je pense.

    Mais tout dépend aussi comment vous êtes encadrés… J’ai vu des débutants avec d’excellents dive-masters, pour qui ça s’est très bien passé.

    En ce qui concerne la descente, ça dépend des sites autour de Sipadan. Faudrait que je refeuillette les pages de mon carnet de plongée de l’époque pour voir si j’avais noté des choses sur les conditions de mise à l’eau ou pas. Je n’ai pas le souvenir de difficulté particulière ni de courant difficile à gérer à la descente. Mais il est vrai que je fais partie de heureux plongeurs qui déglutissent instinctivement en descendant et dont les oreilles passent en général toutes seules, sans même qu’on ait besoin d’y penser…

    Je vais reconsulter mon carnet et je reviendrai te donner des indications plus précises.

    🙂

  3. Je viens de reparcourir mon carnet…

    Question niveau, j’étais donc AOW et j’avais pour ma part plus de 130 plongées à l’époque. Question courant, j’ai noté sur quelques sites “fort courant” ou “un peu de courant” mais rien qui ne m’ait laissé un souvenir particulier en terme de difficulté.

    La profondeur moyenne des plongées oscillait de 35-30m à 20m sur les sites de Sipadan même, et autour de 18-12m sur Mabul. Lorsqu’on fait des dérivantes à Sipadan, on a tendance à descendre sans s’en rendre compte, très vite, dans la zone des 30m, tant le spectacle est stupéfiant (requins, barracudas, tortues partout). Les courants peuvent être un peu traîtres.

    Mais lors des sorties, les clubs un peu sérieux font en sorte de grouper les gens par niveau. Les débutants iront peu profond et seront encadrés en conséquence, sur des sites présentant moins de difficultés. Les plongeurs d’un niveau supérieur pourront en profiter davantage tout en restant dans le cadre de la “plongée loisir”.

    Le mieux, ce serait de poser directement ces questions au club avec lequel vous compter plonger.

    Bonnes bulles!!!

    😉

  4. Bonjour

    Merci pour ton super blog qui me rend bien service pour organiser mes voyages.
    Peux-tu me dire si un nom plongeur peut profiter de semporna?
    Venir faire du snorkelling en bateau sur les sites, plages et autres???
    merci

    1. @Laurent: Semporna en elle-même est moche, c’est une ville-port sans charme. Pour un non-plongeur, il y a des sorties snorkelling possibles sur les îles avoisinantes, très jolies, mais franchement, Semporna-Mabul-Sipadan reste une destination “plongée”… J’ai peur qu’un non-plongeur s’y ennuie vite…

  5. Bonsoir Corinne,

    Tout d’abord, je voulais te féliciter pour ton site, ça fait rêver et ça nous oblige à déjà penser aux destinations plongées pour les 10 prochaines années tant il y a à découvrir!
    Nous partons mon copain et moi ( Tout les 2 AOW, lui une trentaine de plongée et moi 21) à Semporna en septembre pour plongée à Sipadan bien sûr mais aussi sur d’autres sites vu le prix exorbitant de Sipadan. Nous avons décidé de rester sur Semporna car nous ne voulons pas prendre un package et rester sur Mabul pendant 4 jours.
    J’ai trouvé un dive shop Scubaholics qui a de très bons commentaires mais ils ne peuvent malheureusement pas emmener eux-mêmes des plongeurs à Sipadan, ils obtiennent donc les fameux permis par d’autres centres. Les centres ayant des permis obligent tous à prendre les fameux packages et le service est le minimum syndical (vu les commentaires des plongeurs!). C’est pour cela que je penche pour Scubaholics. Je vous écris car je trouve peu d’expérience de plongeur concernant les autres îles proches de Semporna (Mantabuan, Sibuan Island, Mataking, Timba Timba Island, Tabawan Island)
    95% des plongeurs allant sur Mabul & Kapalai Island, il est vraiment difficile de se faire une idée de ce que valent les autres îles. Pourriez-vous m’aider et me conseiller? Concernant Mabul et Kapalai, valent-elles vraiment la peine? Un grand merci d’avance, France

    1. @France : Mabul est l’île la plus proche de Sipadan, où il est pratique de loger, pour qui veut plonger à Sipadan. On y trouve des hébergements et prestations de plongée à tous les prix, du plus cheap au plus chic.

      Je vous recommanderais sur Mabul : Billabong Scuba et Scuba Junkie pour les moins chers, la plateforme Scubadventures ou Borneo Divers pour le moyen de gamme. Tous ont leur quota de permis par jour. Les deux premiers ont aussi des options au départ de Semporna. Contactez-les pour avoir le détail des prix.

      À ma connaissance, mais ça a pu évoluer depuis mon dernier passage, on ne peut pas loger sur les îles que vous énumérez.

      Kapalai est un resort-île chic et cher, proche de Mabul. On y plonge, le site est sympa, mais l’hébergement hors de prix.

      Mabul est une île gavé de monde, de toutes sortes de voyageurs-plongeurs, chics et cheaps. Il y a un petit village à la mode locale, maison sur pilotis, un peu crado, mais qui correspond au “vrai” mode de vie des gens du coin, même si l’afflux de touristes a bouleversé un peu la donne. C’est ce qu’il y a de plus pratique pour plonger sur Sipadan.

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