Au fish-market de Tawau (Bornéo, Malaisie, juillet 2009).

De Tawau à Tarakan : fastoche !

  Bornéo [Malaisie et Indonésie] - juillet 2009

Vous rêvez de plages tropicales ? N’allez surtout pas passer vos vacances à Tawau ! Les gens ici sont sympas, mais cette ville malaisienne du nord-est de Bornéo est mochissime. Son seul attrait est d’être le point d’entrée en Indonésie.

Tawau et son béton

Voici à quoi ressemble Tawau… No comment.

Tawau (Bornéo, Malaisie, juillet 2009).

Tawau (Bornéo, Malaisie, juillet 2009).

Au consulat indonésien de Tawau

C’est donc à Tawau (Malaisie) que j’ai pris le ferry pour Tarakan (Indonésie). Après quatre heures de traversée, je suis ce soir de l’autre côté de la frontière.

Avant d’embarquer, j’ai dû aller me procurer un visa pour l’Indonésie. Je craignais que ça soit long et compliqué… mais non ! Je n’en reviens toujours pas de l’efficacité du consulat indonésien de Tawau.

Devant le consulat indonésien de Consulat de Tawau (Bornéo, Malaisie, juillet 2009).

Je me suis pointée hier matin à 9h30, peu après l’ouverture alors qu’il y avait des tas de gens venus pour se faire faire des papiers, dans le cadre d’un programme gouvernemental sur l’immigration. Et j’en suis ressortie à 10h30 tapantes, avec mon visa en bonne et due forme. Super accueil, on fait tout pour vous aider.

(Voir en fin de post, les détails pratiques, pour le passage de la frontière malaisienne-indonésienne à cet endroit.)

Marché et halle aux poissons

Du coup, j’avais toute la journée devant moi pour découvrir les charmes de Tawau… ça a été vite fait. Excursion au grand marché près de la jetée (mais j’avais trouvé celui de Kota Bahru, il y a trois ans, plus spectaculaire), puis à la halle aux poissons voisine.

Le grand marché de Tawau (Bornéo, Malaisie, juillet 2009).

Au fish-market de Tawau (Bornéo, Malaisie, juillet 2009).

Là, j’ai été l’attraction du jour. J’ai commencé par photographier quelques étals, puis les poissonniers, avec leur permission. Résultat, ils se sont tous mis à me réclamer une photo, ravis de prendre la pose avec leur poiscaille…

J’ai frémis d’horreur un instant, quand une gentille dame, qui voulait que je prenne à mon tour la pose aux côtés de son mari, a pris mon petit appareil dans sa main, luisante de jus sanglant de poisson… C’était bien la peine, la photo est ratée. Et je ne lui ai pas proposé d’en refaire une autre!

Au fish-market de Tawau (Bornéo, Malaisie, juillet 2009).

Il y avait quelques poissons-ballons sur les étals et ça m’a mis un peu mal à l’aise, de les voir là, tout flasques, l’oeil terne, alors que j’avais pris tant de plaisir à les photographier, bien vivants, quelques jours plus tôt…

Je me suis offert un goûter réconfortant à une petite bakery sympa, juste derrière le marché, et j’ai achevé ma balade en longeant le front de mer, tout moche lui aussi, mais romantique.

C’est là que les couples d’amoureux se retrouvent, sagement assis côte à côte. Avec le vent du large, il y fait meilleur que sur les trottoirs moites des artères bétonnées.

Le front de mer de Tawau, rendez-vous des amoureux (Bornéo, Malaisie, juillet 2009).

Tawau (Bornéo, Malaisie, juillet 2009).

Pour le reste, Tawau offre un bon choix de restos et des hôtels confortables à pas cher. Il y a beaucoup de commerçants chinois ici, et pas mal de chrétiens. Le contraste entre les femmes est toujours un peu surprenant: d’un côté le voile pudique des musulmanes, de l’autre la décontraction des jeunes chinoises qui vont tête nue et portent volontiers short, minijupe ou jean moulant.

Mais à la nuit tombée, la ville est carrément sinistre. Les rues et les parkings sont glauques, mal éclairés. On aperçoit des meutes de chiens errants qui rôdent dans un concert d’aboiements.

Arrivée à Tarakan

A Tawau, je n’ai pas croisé un seul visage pâle avant de prendre le ferry. Et puis j’ai vu débarquer à l’entrée du terminal un jeune couple de backpackers, trop heureux de dénicher enfin une autre touriste!

Paul et Becky sont anglais, étudiants à Cambridge, et comme moi, ils vont à Derawan. Etre trois devrait nous faciliter les choses pour boucler le périple et partager les transports.

Nous sommes tombés sur Bobby, à l’arrivée du ferry à Tarakan. Un Indonésien originaire de Sulawesi, qui fait le taxi et joue les intermédiaires auprès des touristes.

Il a porté mon sac de plongée le long de l’interminable jetée (spéciale dédicace à Alimata), et nous a conduit à nos hôtels respectifs.

Guesthouse “cheap” avec salle de bain commune pour les jeunes, chouette hôtel “middle-range” avec douche chaude, air conditionné et free wifi pour moi qui commence à m’embourgeoiser.

Super poisson au barbecue dans un boui-boui pour achever la soirée… Trop facile, cette arrivée à Tarakan!

Bobby, Paul et Becky. Poisson grillé dans un boui-boui de Tarakan (Bornéo, Indonésie, juillet 2009).

Demain matin, si tout se déroule comme prévu et si le temps le permet (il pleut des trombes, ce soir, et le vent souffle), Bobby nous aura obtenu le “chartered boat” promis pour faire d’une traite le trajet Tarakan-Derawan, qui nous évitera de longues heures de route. Car sinon, aller à Derawan, c’est toute une expédition!

Tarif annoncé pour le speed-boat: 1,8 millions de roupies indonésiennes, à diviser par trois. Soit 600.000Rp par tête de pipe (40€), ça vaut le coup. En principe, on part super tôt, dès 7h. On devrait donc pouvoir fouler le sable de Derawan vers 10h30, 11h au plus tard!!!

Je ne sais pas si j’aurai l’occasion de me reconnecter depuis l’île, pas sûr qu’on y trouve un ordi relié à l’internet. Au pire, je donnerai des petites nouvelles par SMS via Twitter. Au pire du pire, je craquerai et utiliserai ma clé 3G française en roaming, qui me coûtera la peau des fesses.

Bientôt une raie-manta sur Twitter? Qui sait?

😉

Tawau-Tarakan-Derawan : infos pratiques

Quelques infos qui peuvent servir à ceux qui seraient tentés d’accomplir le même périple… Attention à vous renseigner quand même : ce sont des infos de juillet 2009, et tout change très vite en Indonésie.

  • À Tawau, le coût du visa touristique pour l’Indonésie était à l’époque de 170RM (34€). Le consulat est situé Jalan Sinn On, il ouvrait à 9h. Coût de la course en taxi pour s’y rendre depuis le centre lors de mon passage là-bas : 8RM. Sinon, il y a un bus.
  • Le ferry Tawau-Tarakan part tous les jours sauf le dimanche à 12h et arrive vers 16h. Tarif du billet: 130RM + 5RM de taxe au terminal. Il faut se pointer vers 10h pour acheter son billet. On passe l’immigration vers 11h. Coût de la courte course en taxi pour aller depuis le centre à la jetée (juste à côté du grand marché et de la halle aux poissons): 5RM.
  • Enfin, pour rejoindre Derawan, une troisième alternative est possible, par avion. Selon Bobby, il y a une liaison aérienne, entre Tarakan et Berau (Tanjung Redep) pour moins de 400.000Rp. Après, kijang jusqu’à Tanjung Batu + bateau.
Carte du trajet de Tawau à Derawan.
Carte du trajet de Tawau à Derawan.

Voir tous les articles sur ce voyage :

→ Voyage Bornéo [Malaisie+Indonésie] : juillet 2009

  Bornéo [Malaisie et Indonésie] - juillet 2009

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